Le choix des candidats pour les législatives semble difficile pour les Orange. |
Le 8 avril prochain, la réception des dossiers de candidature pour les législatives sera clôturée. À une semaine de cette échéance, la liste des candidats pro-régime reste inconnue.
Le temps presse. À quelques jours de la clôture de la réception des candidatures pour les législatives par les organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec), la Coalition pour la majorité présidentielle n’a pas encore présenté une liste de ses candidats pour le vote du 29 mai prochain. Contrairement aux deux autres principales coalitions pour la députation, les Orange accusent un retard dans la présentation des candidats. Depuis plusieurs jours, les leaders de la Coalition pour la majorité présidentielle annoncent que la fameuse liste sera dévoilée sous peu. Cependant, jusqu’à maintenant, «aucune personne ne peut se dire être candidat pro-pouvoir», s’exclame souvent Hery Rasoamaromaka, gouverneur d’Analamanga et secrétaire national du TGV.
Depuis le 27 mars dernier, les organes de vérification et d’enregistrement des candidatures de chacun des cent vingt districts attendent les dépôts de dossiers de candidature. Peu avant le long week-end pascal, des membres d’Ovec ont expliqué que les candidats ne se bousculent pas pour déposer leurs dossiers. La raison la plus probable est que les états-majors politiques veulent attendre le dernier moment pour se décider afin d’avoir le plus d’informations possible sur les potentiels adversaires. Néanmoins, le «Firaisankina» et le Collectif des Malgaches ont déjà dévoilé plusieurs candidats.
Choix difficile
Depuis la période pré-électorale à la présidentielle de fin d’année dernière, des frictions s’installent peu à peu dans le camp Orange. Cela débute réellement avec la création par Christine Razanamahasoa et les chefs de file du FFKM de la plateforme de médiation «PAN/FFKM». Ce qui a valu à la présidente de l’Assemblée nationale les foudres de ses compagnons du groupe parlementaire IRD. Elle n’a cependant pas arrêté et au mois de novembre dernier, elle a été évincée du TGV/IRD. Situation qui a conduit à sa déchéance en tant que députée la semaine dernière. Le fait de devoir se focaliser sur cette affaire figure parmi les raisons du retard de la présentation de la liste des candidats Orange.
Dernièrement, lors de la déclaration de formation de la Coalition pour la majorité présidentielle, les membres de la plateforme insistaient dans leurs discours sur un esprit de loyauté et d’éthique par rapport aux futurs candidats. Tinoka Roberto, l’un des secrétaires nationaux du TGV, parlait de se séparer de ceux qui dévient de la ligne de conduite imposée par le parti. Quelques jours plus tard, Christine Razanamahasoa et Herimanana Razafimahefa, les deux chefs du parlement, se font évincer de leurs fonctions de parlementaires. Le choix se trouve donc difficile pour le clan Orange quant aux porte-étendards à l’Assemblée nationale. La recherche des meilleurs candidats pour chaque district reste l’un des défis majeurs des pro-pouvoir afin d’assurer une majorité solide à Tsimbazaza. Le choix s’annonce encore plus difficile avec le nombre élevé des partis et plateformes politiques qui composent la coalition.
Ravo Andriantsalama