CHANGEMENT CLIMATIQUE - La Grande île plaide pour des financements additionnels

Les réunions de printemps avec la Banque mondiale  se sont tenues à Washington.

Exposé face au changement climatique, la Grande île l’est. Le pays plaide ainsi pour des financements additionnels pour répondre au changement climatique. C’est ce qu’a fait savoir Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, qui est en déplacement à Washington pour les réunions de printemps de la Banque mondiale. Dans son allocution, le membre du gouvernement avait particulièrement insisté sur la position de la Grande île, plaidant « pour l’allocation de financements additionnels d’une part et, d’autre part, de financements prévisibles pour une réponse juste et équitable face au changement climatique », affirme-t-elle, avant de continuer : «Pour nous, le financement climatique ne devrait pas être assorti de conditionnalités rigides». Face au changement climatique qui touche de plein fouet le pays et face aux moyens dérisoires que possède le pays pour y faire face, il est somme toute logique que la Grande île plaide en faveur d’un financement, car, à l’image de nombreux pays, elle n’est pas à l’origine de la pollution, ni du dérèglement climatique. 

Pertes

La ministre des Affaires étrangères avait même souligné que «Madagascar envisage de poursuivre les négociations afin d’obtenir la facilité pour la résilience et la durabilité face au changement climatique». La diplomatie verte de la Grande île maintient alors sa position par rapport au financement vert. Une position qui se défend surtout lorsque l’on sait que le pays subit le changement climatique. Pour ne citer que les cyclones qui ont touché de plein fouet le pays en l’espace de deux mois, dont le dernier, Gamane, qui a fait plusieurs victimes et dont les dégâts se chiffrent à trois cent trente-neuf millions d’ariary. 

Des pertes colossales auxquelles doivent faire face presque chaque année le pays. «Ces phénomènes deviennent plus fréquents et intenses avec des pertes économiques qui deviennent de plus en plus importantes chaque année. Le développement durable et la lutte contre la pauvreté sont les piliers de notre politique de lutte contre le changement climatique. Cela requiert néanmoins plus de fonds», soutient, pour sa part, la ministre des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Le pays se joint ainsi au groupe des V20, un groupe de pays les plus vulnérables face au changement climatique et au réchauffement planétaire. Le plaidoyer reste le même : faciliter l’accès aux financements climatiques pour soutenir les pays qui ont besoin d’y avoir accès.

Itamara Randriamamonjy

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