La pression s’accentue après la suspension des travaux de surveillance par le gestionnaire du Parc national d’Ankarana à l’intérieur de celui-ci. La déforestation et l’exploitation illicite de saphir menacent gravement l’environnement de cet écosystème protégé.
La situation s’aggrave actuellement. C’est plus grave que ce qu’il aurait dû être. Les dégâts sont visibles à travers la coupe illicite des troncs d’arbre et l’extraction de saphirs du noyau dur. Les conséquences sont néfastes, pour ne citer que l’extinction massive des espèces floristiques et faunistiques, très présentes.
Face à la situation, les membres de l’Organe Mixte de Conception sont venus sur les lieux pour constater les dégâts. Cette fois, leur mission ne consistait pas encore à appréhender les récalcitrants mais à sensibiliser les populations d’Ambondromifehy à mettre fin à l’exploitation d’une carrière illégale de saphir et aux coupes illicites de bois perpétrées à proximité des noyaux durs. La situation est pire qu’en 2022.
Le 14 novembre 2022, les Forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de quatorze exploitants illicites qui pénétraient à l’intérieur du parc. Cette arrestation a conduit les villageois environnants d’Ambondromifehy à ériger un barrage sur la RN6 pour contester la décision. Ils ont aussi menacé les agents du parc. Les autorités ont par la suite suspendu toute incursion militaire dans l’aire protégée pour apaiser les tensions. Mais cela n’a pas empêché les autorités régionales de réitérer les règles concernant l’interdiction formelle d’exploitation dans le noyau dur et les limites du parc.
Lors de ce déplacement, le préfet d’Antsiranana, Lucien Mananjara, et le secrétaire général de la région Diana, Angelot Tilahizandry, ont confirmé que les aires protégées sont des biens communs et que tout le monde doit se donner la main pour les conserver. Quant à l’extraction du saphir, elle peut se faire en dehors de l’aire protégée lorsque toutes les conditions sont réunies.
Raheriniaina