ANKAZOBE - ANJOZOROBE - Le Premier ministre ordonne la chasse aux kidnappeurs

Conduits par le Premier ministre, les membres de l’OMC-NAT étaient au complet, samedi.

L’OMC au niveau national a tenu une réunion décentralisée à Ankazobe et Anjozorobe samedi. La lutte contre le kidnapping en a été le point d’orgue.

Haro sur le kidnapping. Branle-bas de combat dans les districts d’Ankazobe et Anjozorobe, samedi. L’ensemble de l’Organe mixte de conception au niveau national (OMC-NAT) a tenu une double réunion décentralisée. Ceci afin d’en finir avec les attaques des Dahalo, conjuguées avec les enlèvements.

La consigne de Christian Ntsay, Premier ministre, qui préside l’OMC-NAT, est claire : traquer les kidnappeurs, libérer les otages et “mettre en place rapidement une stratégie efficace” pour reprendre en main la situation sécuritaire. Le ministre des Forces armées, celui de la Justice, celui de la Sécurité publique et le ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale ont fait partie de la délégation conduite par le chef du gouvernement.

La procureure de la Cour d’appel d’Antananarivo et les hauts responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS) ont également fait le déplacement. Le choix de tenir cette réunion décentralisée dans les districts d’Ankazobe et Anjozorobe n’est pas fortuit. Ces deux circonscriptions sont en proie aux enlèvements depuis plusieurs mois. Il y a eu un temps d’accalmie, mais les enlèvements ont recommencé depuis le début de l’année.

Synergie

La réunion de l’OMC-NAT s’est tenue au cœur des territoires qualifiés de “zones rouges” : à Amboasary Avaratra pour le district d’Anjozorobe et à Amborontarakely pour Ankazobe.

Une reprise en main de la situation sécuritaire est constatée dans le district d’Ankazobe depuis quelques jours, résultat de l’opération “Harato” déployée par les FDS. Cependant, elle reste tendue à Anjozorobe. Cinq personnes sont toujours prises en otage par les Dahalo. Trois d’entre elles ont été enlevées à Fieferana lors d’une attaque qui a coûté la vie à deux villageois. Les Dahalo réclament 140 millions d’ariary pour leur libération.

Outre sonner la mobilisation générale, l’objectif de la réunion était aussi d’écouter les acteurs locaux, d’entendre de vive voix quelles seraient, selon eux, les causes de cette insécurité chronique et quelles solutions ils proposent. Une meilleure synergie entre les FDS, les élus et la population locale a ainsi été recommandée par le locataire de Mahazoarivo, de même que dans les actions des entités qui composent les FDS.

Garry Fabrice Ranaivoson

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