Riambelo Onjaniaina Rasamimanana et Tahirintsoa Malalaniaina lors de la cérémonie de lancement officiel du projet Elatra et Tantsoroka à l’Hôtel Colbert . |
Une femme sur trois est victime de violence basée sur le genre. Le projet Elatra et Tantsoroka soutient ces femmes afin qu’elles passent du statut de victime à celui de survivante.
Des cas répétitifs au sein de la société malgache. Des mineures venues de très loin travaillent dans des familles riches et subissent de nombreuses violences. Cela peut être une violence sexuelle, physique, et aussi psychologique. Ces mineures gagnent un salaire de misère. Afin de donner de l’espoir et d’encourager ces victimes, que ce soit des femmes ou des filles, le projet Elatra et Tantsoroka a été créé dans le but d’une réinsertion économique des femmes victimes de violences basées sur le genre et de la traite des êtres humains. Une cérémonie de lancement officiel du projet a eu lieu samedi dernier à l’Hôtel Colbert à Antaninarenina.
Le projet se focalise sur l’autonomisation économique des femmes pour qu’elles ne dépendent plus des hommes. Les premières bénéficiaires de ce projet sont celles qui sont victimes de violences et de traite des êtres humains. « Elles vont être formées professionnellement et techniquement, sur la manière de travailler et aussi sur les éthiques professionnelles, accompagnées d’un suivi psychologique car le projet collabore avec l’Ordre des psychologues. En quelque sorte, ce sont des restaurations émotionnelles. Les formations se tiendront en quelques semaines. Environ cent cinquante femmes vont bénéficier de ce projet. Mais à part cela, des stratégies ont été élaborées pour que les autres puissent en tirer davantage. Telles que les campagnes de sensibilisation et le renforcement des capacités pour les leaders traditionnels, les leaders religieux et pour les hommes. Ces actions vont être réalisées afin d’aider les femmes à jouir pleinement de leurs droits », a noté Riambelo Onjaniaina Rasamimanana, directrice pays de Women Lead Movement Madagascar.
Aller de l’avant
Ces bénéficiaires seront valorisées selon leurs compétences. Autrement dit, elles seront accompagnées et aidées en fonction de leurs spécialités. Les objectifs étant que ces dernières puissent évoluer et progresser dans la vie.
Des jeunes qui ont de l’ambition sont aussi touchés par le projet. Des étudiantes qui n’ont pas les moyens de se payer leurs études pourront être des boursières du projet. La directrice exécutive de la plateforme, Tahirintsoa Malalaniaina,a annoncé que « pour cette fois, vingt étudiantes profiteront d’une bourse d’études. Après cela, elles pourront exercer leur fonction dans les sociétés de leur choix. Le projet va durer vingt-deux mois. Cela signifie qu’il prendra fin en septembre 2025. »
Un tiers des femmes sont victimes de violence basée sur le genre. Elles ont besoin d’un grand soutien pour être autonomes et devenir des actrices socio-économiques. De victimes à survivantes, tel est le slogan du projet. Après avoir été victime de violence, il faut toujours aller de l’avant parce que les femmes peuvent être un moteur de prospérité durable, selon la directrice exécutive de la plateforme.
Mialisoa Ida