Les soins dentaires sont prisés pendant les offres de soins gratuits. |
Les offres de soins gratuits attirent du monde. Le ministère de la Santé publique enregistre cent mille bénéficiaires en moins de trois mois.
Luxe. Voir des patients arriver à l’hôpital sans argent ne surprend plus les professionnels de santé. «C’est fréquent, principalement en cas d’urgence. Mais même des femmes enceintes, qui ont eu neuf mois pour se préparer, sont dépourvues de moyens à l’accouchement, surtout si elles doivent subir une césarienne. Malheureusement, ce cas est de plus en plus fréquent. On peut dire que 75% des patientes du service de la maternité arrivent sans les moyens nécessaires.
Certaines parviennent à rembourser leurs dépenses avant leur sortie de l’hôpital, d’autres pas», affirme une source auprès d’un centre hospitalier, hier.
Les offres de soins gratuits sont, pour beaucoup, l’unique moyen de se faire soigner. Il y a ceux qui n’ont pu savoir qu’ils souffrent d’hypertension artérielle, les patientes qui sont atteintes du cancer du sein ou du col de l’utérus, ou encore ceux qui n’ont pu se faire opérer que pendant les portes ouvertes organisées par le ministère de la Santé publique, auprès des centres hospitaliers, lors desquelles des soins gratuits ont été prodigués. Mamy Ranaivoson, un père de famille qui souffre d’un trouble de la vue, raconte, par exemple, que ce problème oculaire a constitué un handicap dans son travail pendant de longs mois. «Mais je n’avais pas les moyens de consulter un ophtalmologue. Je n’ai pu me faire soigner que lors d’une consultation ophtalmologique gratuite», raconte-t-il.
Caravane médicale
On ne s’étonne pas des longues files qui se forment pendant les offres de soins gratuits. Le ministère de la Santé publique a enregistré cent mille personnes prises en charge lors des soins de proximité depuis le début de l’année. «Beaucoup de malades dépendent de ces soins gratuits», indique un responsable auprès d’un hôpital.
Une source auprès du ministère de la Santé publique affirme que ces offres de soins gratuits vont se poursuivre. «Nous prévoyons des événements périodiques, avec une fréquence de trois fois par an, au niveau des centres hospitaliers», souligne-t-elle. Il y a, en outre, la caravane médicale, organisée par le ministère de la Santé publique, l’association Fitia, et l’Organisation mondiale de la santé, qui sillonne des villes pour offrir divers soins gratuitement.
Madagascar s’est engagé à l’objectif mondial de Couverture de santé universelle, dans le but de fournir une couverture en santé à toute la population, et l’accès à des services de santé de qualité fournis par des professionnels compétents.
Miangaly Ralitera