Des bacheliers n’ont plus besoin d’aller dans les chefs-lieux de province ou dans la capitale pour poursuivre leurs études supérieures. Des universités de proximité sont déjà opérationnelles au niveau de quelques régions. Les universités d’Analanjirofo à Fenoarivo-Atsinanana, de Vakinankaratra à Antsirabe et d’Itasy ont accueilli des étudiants depuis quelques années.
Près de sept cents étudiants sont actuellement enregistrés à Fenoarivo-Atsinanana, plus de deux mille six cents à Itasy et plus de deux mille cinq cents à Antsirabe, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, hier. «L’existence d’une université publique dans la région Analanjirofo est capitale pour nos jeunes. Ils ne vont plus à Toamasina. De plus, les offres de formation répondent aux besoins de la région», indique le Préfet de Fenoarivo-Atsinanana, Emmanuel Rasolomampionona.
Les offres de formation de ces universités de proximité doivent répondre à la demande de développement des régions. À Analanjirofo, des formations en Gestion, en Droit, en Agriculture et Élevage et en Tourisme y sont dispensées. Les étudiants à Itasy suivent des études en Communication, en Tourisme, en Environnement, en Informatique, en Génie rural, en Énergie renouvelable, en Génie civil, en Télécommunication, en Génie industriel, en Agriculture et Élevage, en Gestion, en Droit et en Langue anglaise. Dans la région Vakinankaratra, il y a le domaine Sciences de l’Ingénieur, la mention Génie industriel, la mention Gestion, la mention Environnement, la mention Agriculture et Élevage, la mention Architecture et Paysagisme.
Les inaugurations de ces universités de proximité et celle de la région Sava, à Antalaha, figurent parmi les priorités des cent jours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le Docteur Andriamanantena Razafiharison, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de sa descente à l’université d’Analanjirofo le 9 mars, a indiqué que 90 % des travaux de construction de cette université sont terminés et que l’inauguration de l’université d’Itasy va bientôt avoir lieu.
Le véritable défi pour que ces universités de proximité offrent des formations de qualité est de combler le gap d’enseignants. Ce sont principalement des enseignants vacataires et quelques titulaires qui dispensent les cours dans ces universités de proximité. Même dans les universités «mères», ils ne sont pas suffisants.
Miangaly Ralitera