DÉCAISSEMENT DE L’AIDE DE LA BANQUE MONDIALE - L’UNOPS prête main forte à l’État

La réunion d’hier marque le coup d’envoi d’un partenariat entre l’État, la Banque mondiale et l’UNOPS.

Une réunion de travail tripartite entre l’État, la Banque mondiale et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) s’est tenue au palais d’État d’Iavoloha hier. Le but est de renforcer la coopération entre Madagascar et l’UNOPS pour booster le décaissement des aides de l’institution de Bretton Woods.

Un coup de pouce. À s’en tenir aux informations découlant d’une réunion au Palais d’État d’Iavoloha hier, le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) jouera en “back-up” de l’État. Un soutien dans le but de booster le taux de décaissement des fonds alloués à Madagascar par la Banque mondiale.

Andry Rajoelina, président de la République, a conduit une réunion de travail à Iavoloha hier. D’un côté, il y a eu la partie étatique, et de l’autre, Atou Seck, représentant résident de la Banque mondiale, a conduit une délégation conjointe de l’institution de Bretton Woods et de l’UNOPS. “Surmonter les défis liés au faible taux de décaissement des fonds alloués à Madagascar”, est l’un des points saillants des échanges durant cette réunion, selon un communiqué de presse.

À cet effet, “la Banque a proposé les services de l’UNOPS pour faciliter l’exécution des achats d’équipement et la mise en œuvre des projets, en particulier dans le domaine de la santé”, ajoute le communiqué de presse, hier. Le fait qu’il s’agisse de la 3e rencontre entre le locataire d’Iavoloha et des représentants de l’institution de Bretton Woods depuis le début de l’année est également souligné dans la missive partagée à la presse. De prime abord, la réunion d’hier découle du dernier rendez-vous en date entre le chef de l’État et un responsable de la Banque mondiale.

Avant la réunion d’hier, Andry Rajoelina a eu une rencontre bilatérale avec Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, le 18 février. Une entrevue qui s’est tenue en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, Éthiopie. L’interlocutrice du locataire d’Iavoloha a fait part du souhait de l’institution de Bretton Woods de dépêcher des experts pour appuyer Madagascar afin de rehausser le taux de décaissement des fonds qu’elle met à sa disposition.

Priorités

Durant cette rencontre à Addis-Abeba, Victoria Kwakwa a, de vive voix, fait part à Andry Rajoelina de la confiance que l’institution financière accorde à son administration. Pour le démontrer, l’enveloppe de plus de 4 milliards de dollars, dans le cadre du Programme d’investissement de la Banque mondiale à Madagascar, a été citée en exemple. Le programme finance vingt-six projets, dont certains sont en cours depuis environ trois ans. Jusqu’ici, le montant décaissé n’est que d’un peu plus de un milliard de dollars. Sans ambages, la vice-présidente de la Banque mondiale a affirmé son regret sur ce faible taux de décaissement au chef de l’État. La raison serait la méconnaissance ou les approximations par rapport aux procédures de décaissement. Le manque de maîtrise des projets par les dépositaires publics ou semi-publics en serait également la cause.

La Banque mondiale souhaite ainsi que les experts de l’UNOPS travaillent aux côtés de Madagascar afin de renverser la tendance du taux de décaissement. Une requête à laquelle l’État n’oppose pas d’objection, vraisemblablement. Le Bureau onusien est, d’autant plus, déjà engagé dans le pays depuis deux ans à travers le programme Mionjo, qui est initié par l’institution de Bretton Woods.

“Le président de la République, Andry Rajoelina, a réaffirmé son engagement à atteindre les objectifs de développement du pays. Toutes les pistes de collaboration possibles dans ce sens ont été explorées durant la rencontre [d’hier à Iavoloha]”, rapporte le communiqué de presse. L’État compte ainsi sur la coopération conjointe avec la Banque mondiale et l’UNOPS “pour accélérer la réalisation des objectifs inscrits dans les trois piliers du développement, notamment du capital humain”.

Les projets dans le secteur de la santé, de la nutrition et de la planification familiale sont inscrits comme prioritaires. “Dans cette optique, le chef de l’État a proposé plusieurs initiatives, dont la mise aux normes du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Soavinandriana, spécialisé en cardiologie”, ajoute le communiqué de presse faisant écho de la réunion. Une directive présidentielle est aussi donnée au ministère de la Santé afin d’identifier les besoins en équipement des CHU “qui pourront bénéficier de la réduction des délais de livraison grâce à l’intervention de l’UNOPS”.

Garry Fabrice Ranaivoson

2 Commentaires

  1. Il ne faut pas se voiler la face car ce régime mafieux et voyou de Rainilainga n'est pas en odeur de sainteté avec les institutions financières internationales . La mauvaise gouvernance , le non respect de l'état de droit et des droits humains , la gabegie , la corruption et l'incompétence sont bien répertoriés par la communauté internationale . Rainilainga n'a qu'à tourner désormais vers la Chine , la Turquie , l'Inde , le Qatar ..Bref tomber dans le giron du BRICS avec son autocratie qui va bien s'en accommoder !

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