Le président Andry Rajoelina et son altesse Sheik Ahmed Bin Saeed Al Matoun |
La compagnie aérienne Emirates engage la vitesse supérieure dans son objectif de conquérir le ciel malgache. Son patron a rencontré le président Rajoelina, hier.
Redémarrage. La compagnie Emirates revient à la charge pour desservir la destination Madagascar. Un souhait formulé de vive voix par son altesse Sheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum, président de Emirates Airline & Group, hier, durant sa rencontre avec Andry Rajoelina, président de la République.
Afin de parfaire la relance de son offensive, le patron de la compagnie Emirates a convié le locataire d’Iavoloha pour une visite du siège du groupe, à Dubaï. Comme l’explique Lova Ranoromaro, porte-parole du président de la République et directrice des affaires internationales auprès de l’institution présidentielle, “Emirates souhaite travailler avec Madagascar. (...) La rencontre d’aujourd’hui a été l’occasion de discuter de la façon dont va se concrétiser cette collaboration”.
Pour l’heure, il n’y a pas de détail sur le contenu probable de l’accord qu’Emirates compte conclure avec Madagascar. Pareillement sur la fréquence des vols, ou encore le flux de passagers que ses avions transporteront. La compagnie est, néanmoins, forte de ses gros-porteurs qui peuvent accueillir entre cinq-cents et sept-cents passagers. La seule précision est qu’il y aura une liaison Antananarivo - Dubaï, Dubaï - Antananarivo, et une liaison Dubaï - Nosy Be, Nosy Be - Dubaï.
Cet intérêt pour de la compagnie aérienne émiratie de desservir Nosy Be a, justement, déjà été évoqué par le président Rajoelina durant son déplacement sur l’île aux parfums, le 6 novembre 2022. Après Qatar Airways donc, c’est Emirates, un autre mastodonte de l’aviation internationale qui lorgne sur Madagascar. Le premier a déjà signé un mémorandum d’entente avec l’Aviation civile de Madagascar (ACM), pour lui permettre d’opérer sur le marché malgache.
Coup d’envoi
De prime abord, Emirates veut rattraper son retard. Elle compte, probablement, surfer sur “l’accord aérien”, signé entre l’État malgache et les Émirats arabes unis, le 29 octobre 2015. Un acte déjà ratifié par le Parlement, en décembre 2016, mais qui est resté lettre jusqu’à l’heure. “Les accords aériens constituent le cadre juridique d’exploitation du transport aérien international”, explique l’exposé des motifs de la loi de ratification. Malgré l’existence de cet acte, une certaine réserve de la partie émiratie aurait amené que la concrétisation soit en stand-by.
Après quelques années de flottement, Emirates aurait ainsi décidé de passer à l’acte et à exploiter la destination Madagascar. Ce qui serait le signe d’une conjoncture favorable “et d’une confiance envers les décideurs”, selon les explications. La seule où elle n’est pas présente dans l’océan Indien. Après les appels du pied au lendemain de la crise sanitaire, la rencontre entre le président Andry Rajoelina et son altesse Sheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum, hier, marque ainsi le coup d’envoi de cette nouvelle étape.
Un comité mixte composé des représentants des autorités malgaches et de la compagnie émiratie sera alors incessamment mis en place, afin de discuter des modalités de concrétisation des intentions d’Emirates. Dans une interview publiée, le 29 janvier, Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports et de la météorologie, s’est justement félicité de cet intérêt des géants de l’aviation civile internationale, pour la destination Madagascar.
Garry Fabrice Ranaivoson
Salut
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