Le président de la République, invité au Sommet mondial des gouvernements. |
Pour sa première sortie internationale, depuis son investiture, le président Rajoelina figure parmi les invités spéciaux au Sommet mondial des gouvernements, à Dubaï. L’éducation et la formation professionnelle seront, notamment, les axes d’approche de la délégation malgache durant cet événement.
Special guest. C’est fort de ce statut que Andry Rajoelina, président de la République, entame son premier déplacement officiel à l’étranger, depuis son investiture. Un voyage officiel à Dubaï, Émirats arabes unis, où, durant trois jours, il prendra part au Sommet mondial des gouvernements.
Le locataire fait partie des neufs chefs d’État et de gouvernement qui sont les invités spéciaux de l’édition 2024 du Sommet de Dubaï. À ses côtés, il y aura, entre autres, Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie, Paul Kagame, président du Rwanda, Prithvirajsing Roopun, président mauricien, ou encore, Wavel Ramkalawan, président des Seychelles, ainsi que Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde. Le président Rajoelina prendra la parole durant la session plénière de l’événement, demain.
“Les pays invités présenteront leurs expériences gouvernementales réussies et leurs meilleures pratiques de développement lors du sommet”, indique la note de présentation de l’événement. Les invités spéciaux, y compris, vingt-cinq chefs d’État et de gouvernement, ainsi que cent-vingt délégations gouvernementales se donnent rendez-vous à Dubaï, cette semaine. Outre les délégations étatiques et gouvernementales. Quatre-vingt-cinq organisations et institutions internationales ou régionales, seront également au rendez-vous.
Lancé à l’initiative des Émirats arabes unis, le Sommet mondial des gouvernements se tient annuellement depuis 2013. Il vise à rassembler des entités gouvernementales et non gouvernementales internationales, régionales ou locales. Ceci, afin d’échanger et d’identifier des bonnes pratiques et innovations en termes de gouvernance, à appliquer des questions d’ordre global, mais qui ont aussi des enjeux locaux.
Le rendez-vous de Dubaï escompte également à identifier les moyens de renforcer la collaboration à l’échelle régionale et mondiale sur les sujets discutés. Pour l’édition de cette année 2024, les quatre mille participants attendus à Dubaï, échangeront autour du thème central, “Façonner les gouvernements de demain”. Six grands thèmes en découlent. Ils seront discutés durant quinze “forums mondiaux”, qui vont animer les trois jours du Sommet.
Digital school
“Accélération et transformation du gouvernement ; l’intelligence artificielle et les prochaines frontières ; la réimagination du développement et des économies futures ; les sociétés et l’éducation du futur ; la durabilité et les nouveaux changements mondiaux ; ainsi que les priorités en matière d’urbanisation et de santé mondiale”, sont les six grands thèmes à discuter.
Dans l’ensemble, les thématiques de cette 11ème édition coïncident avec plusieurs points des axes de concrétisation des trois piliers sur lesquels Andry Rajoelina tablent son second mandat, à savoir le renforcement du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance. Trois socles interdépendants. La mise à profit du digital dans l’amélioration de la gouvernance, ainsi que les secteurs de l’économie, de l’éducation et de la formation professionnelle seront, notamment, les principaux axes d’approche de la délégation malgache durant le Sommet.
L’éducation et la formation professionnelle sont des atouts pour renforcer le capital humain, mais également pour soutenir l’essor économique et industriel. À Dubaï, Madagascar ne compte pas se complaire à un rôle d’observateur. Dans l’élan de son statut d’invité spécial, “le président de la République compte faire entendre la voix la Grande île”, selon les explications. Il sera aussi question de capitaliser sur les rencontres bilatérales que le chef de l’État tiendra en marge du Sommet.
Une de ses rencontres bilatérales portera, entre autres, sur le renforcement de la coopération entre Madagascar et les Émirats arabes unis. Elle devrait notamment déboucher sur la signature d’un mémorandum d’entente pour la mise en place d’écoles digitales dans tout Madagascar. Autant les écoles publiques que privées en seront les bénéficiaires. À Moramanga, vendredi, il a été dit que le projet “Digital school”, découle d’une initiative présidentielle. Selon Andry Rajoelina, l’objectif est de renforcer la qualité de l’éducation.
“En somme, nous allons pleinement entrer dans la modernisation avec l’utilisation des nouvelles technologies dans l’éducation. Je suis confiant en l’intelligence et en la capacité d’apprentissage des enfants malgaches. Seulement, ils n’ont pas eu accès aux matériels pédagogiques adéquats jusqu’ici”, a déclaré le président de la République, à Moramanga, vendredi. Il y aura aussi un volet formation en codage et en technologie digitale destinée aux jeunes.
Garry Fabrice Ranaivoson