SOMMET DE L’UNION AFRICAINE - Madagascar comme exemple de stabilité

Le président Andry Rajoelina a atterri, hier, en fin de journée à Addis-Abeba, en Éthiopie. 

Après Dubaï, Andry Rajoelina est à Addis-Abeba pour le 37e sommet de l’Union africaine. Un rendez-vous auquel il participe en tant que président nouvellement réélu.

Sur tous les fronts. Après avoir pris part au Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, aux Émirats arabes unis, Andry Rajoelina, président de la République, est à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour participer au 37e sommet de l’Union africaine (UA).

Dans le cadre de sa première sortie internationale, il s’agit du premier sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA auquel Andry Rajoelina prend part. C’est avec le statut de président de la République nouvellement réélu que le locataire d’Iavoloha débarque dans la capitale éthiopienne. Son vol y a atterri hier, en fin d’après-midi. C’est également avec ce statut de “Président démocratiquement élu” qu’il prendra la parole durant la session plénière du sommet, ce jour, en milieu de journée.

Dans un contexte trouble pour un certain nombre de pays africains, entre coups d’État et crises électorales, Madagascar fait office de modèle de stabilité sur le continent. Bien que le sujet divise l’opinion locale, aux yeux des instances internationales, notamment de l’Afrique, la présidentielle du 16 novembre a consolidé les acquis démocratiques de la Grande île. Depuis la course à la magistrature suprême de 2013, en effet, le pays a connu une alternance démocratique relativement réussie.

Malgré des manifestations et des altercations préélectorales, les observateurs nationaux et internationaux ont unanimement affirmé le “caractère apaisé et sans incident majeur” du vote du 16 novembre. Ils ont également félicité Andry Rajoelina pour sa réélection de manière unanime, reconnaissant ainsi indirectement le verdict des urnes. L’UA a été l’un des premiers à féliciter Madagascar pour “le bon déroulement” du scrutin et à congratuler le Président pour sa réélection.

Tous azimuts

Avec la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) au niveau régional et l’Union africaine au niveau continental, Madagascar est une référence pour les instances internationales sur des sujets tels que les processus électoraux. Sans empiéter sur la souveraineté de chaque pays, la posture de l’UA vis-à-vis des événements mondiaux a également une incidence sur celle de ses États membres. En ces temps troublés, tant au niveau continental que mondial, la participation au sommet de l’UA est une occasion pour Madagascar non seulement d’affirmer sa présence sur la scène continentale, mais aussi de faire entendre sa voix. D’autant plus que c’est le premier sommet de l’Union africaine depuis son intégration au G20 en septembre 2023. L’intégration de l’organisation continentale au G20 vise à porter la voix de toute l’Afrique lors des réunions des puissances mondiales.

Il est donc essentiel de ne pas être laissé pour compte dans les discussions visant à définir la ligne de conduite de l’UA. De plus, lors de ce premier sommet post-intégration au G20, il pourrait être question de définir comment l’UA pourra faire entendre la voix de l’Afrique au sein de cette organisation des pays les plus puissants du monde et défendre les intérêts de tous ses membres.

Lors de cette 37e édition du sommet de l’Union africaine, il y aura également l’élection à la présidence tournante de l’organisation continentale. Conformément à l’Acte constitutif de l’UA et suivant les principes de représentation régionale équitable, la présidence de l’organisation est exercée de manière tournante, annuellement, par un des pays des cinq régions d’Afrique. Les Comores, pour l’Afrique de l’Est, ont assuré la présidence en 2023. Auparavant, le Sénégal a présidé pour l’Afrique de l’Ouest, et l’Afrique du Sud pour l’Afrique australe.

Cette année, c’est au tour d’un pays de l’Afrique du Nord d’assurer la présidence tournante de l’UA. Selon les informations, Mohamed Ould Ghazouani, président mauritanien, devrait être élu par ses pairs à la tête de l’UA. En principe, il s’agit d’une formalité, puisqu’il s’agit du résultat d’un lobbying diplomatique préalable. Toutefois, obtenir le consensus sur le choix de la Mauritanie pour diriger l’organisation, cette année, n’aurait pas été aisé.

Le sommet de l’Union africaine est, par ailleurs, le rendez-vous annuel de tous les chefs d’État et de gouvernement africains, voire le seul. Il est ainsi le théâtre d’échanges bilatéraux ou multilatéraux de haut niveau, programmés ou impromptus. Outre sa participation aux sessions plénières, Andry Rajoelina aura des rencontres bilatérales en marge du sommet. La présence du locataire d’Iavoloha à Addis-Abeba conforte, du reste, la diplomatie tous azimuts et non exclusive appliquée depuis son premier quinquennat.

Après avoir engagé une offensive diplomatique aux Émirats arabes unis, un des poids lourds du Moyen-Orient, le président de la République confirme ainsi son engagement dans le concert des nations, ainsi que la solidarité africaine. Cette année, par ailleurs, le thème du sommet porte sur l’éducation de qualité, inclusive et conforme aux besoins de l’Afrique. Des sujets qui touchent à l’un des piliers de la Politique générale de l’État (PGE), à savoir le renforcement du capital humain, selon les explications.

Garry Fabrice Ranaivoson 

1 Commentaires

  1. Dire que Madagascar est un exemple de stabilité est une ignominie . La réalité c'est une république bananière phare sur le continent Africain . Rainilainga avec ses contorsions électorales et constitutionnelles malhonnêtes sur sa binationalité camouflée ferait mieux de prendre exemple sur son copain Macky Sall et son conseil constitutionnel en matière d'état de droit . IL va retrouver aussi son pote Comorien Azali Assoumani maître des fraudes électorales BE VATA comme lui ! Comme capital humain ces deux despotes Africains il n'en trouvera mieux comme référents !

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