Après le succès de la clinique mobile, le rapprochement des soins gratuits à la population continue |
Les soins de proximité se poursuivent dans les centres hospitaliers. Plusieurs offres seront proposées au grand public pendant trois jours.
Les Centres hospitaliers de référence du district (CHRD) et les Centres hospitaliers de référence régionale (CHRR) ouvrent leurs portes au grand public, ce jour jusqu’au samedi. Ils proposent plusieurs offres de soins gratuits à la population. «L’objectif est de rapprocher les soins de la population», lance une source auprès du ministère de la Santé publique, hier.
Les offres de soins seront spécifiques selon les prestations disponibles dans chaque établissement hospitalier. L’ensemble de ces hôpitaux va réaliser des consultations générales, des consultations pédiatriques, des consultations chirurgicales, des consultations ophtalmologiques, des consultations prénatales, mais aussi un dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète et du VIH/Sida ainsi qu’une offre de planning familial.
Pour le CHRD Itaosy, en particulier, un dépistage du col de l’utérus et un traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus avec la cryothérapie sont prévus, ainsi qu’une échographie. Le tout, gratuitement. Des médicaments seront également offerts gratuitement, en fonction de la maladie détectée et des médicaments disponibles.
Soins gratuits
De longues files d’attente vont probablement se former dans ces centres hospitaliers les 22, 23 et 24 février. Les soins de proximité et les offres de soins gratuits ont toujours attiré du monde, compte tenu des foules observées pendant les caravanes médicales. «L’intérêt de ces soins de proximité, c’est la gratuité des actes. Le dépistage du cancer du col de l’utérus, par exemple, est payant en temps normal», note une source. Selon une source, certains actes médicaux, comme les examens médicaux, sont payants dans les hôpitaux publics pour assurer l’entretien du matériel médical. Le manque de moyens financiers est le principal obstacle qui empêche la population d’aller se soigner dans les hôpitaux. Beaucoup préfèrent consulter des pseudo-tradipraticiens qui font des offres attrayantes et peu chères, mais qui peuvent être fatals. Les traitements proposés par ces charlatans aggravent l’état de santé des malades dans la plupart des cas. Certains développent même une insuffisance rénale et ne viennent aux hôpitaux qu’en dernier recours, souvent lorsque plus rien ne peut être fait.
Théoriquement, les soins sont gratuits dans les hôpitaux publics et les médicaments ne sont pas chers. C’est le cas notamment dans les centres de santé de base. Mais une fois que l’on a besoin de l’avis d’un spécialiste, on paie des frais de consultation variant entre 15 000 et 40 000 ariary. Les dépistages et les examens médicaux ne sont pas non plus gratuits. Les offres de soins gratuits sont louables. Les pérenniser pourrait sauver de nombreuses vies.
Miangaly Ralitera