PRÉVENTION DE LA PROPAGATION DU CHOLÉRA - Des lieux d’isolement fin prêts

Les agents de santé sont au premier plan dans la lutte contre les maladies contagieuses.

Les autorités sanitaires sont sur le qui-vive face à la présence de l’épidémie de choléra à proximité de Madagascar. Elles se préparent à l’arrivée de la maladie.

Prêts. Les autorités sanitaires se préparent à accueillir des cas de choléra. Les lieux d’isolement en cas de pathologie contagieuse, au niveau des milieux hospitaliers, seront transformés en sites de prise en charge des personnes atteintes de cette maladie. « Tous les centres hospitaliers et Centres de santé de base disposent d’un site d’accueil pour isoler les cas. Si nécessaire, d’autres sites seront ouverts », explique un responsable hier. Le personnel hospitalier se tient également prêt. « La prise en charge de cette maladie relève de la compétence de tous les professionnels de santé. Toutefois, nos agents ont été informés et encadrés récemment par rapport à cette maladie qui se trouve à nos portes », indique une source auprès d’un centre hospitalier à Antananarivo. Une source auprès du ministère de la Santé publique assure par ailleurs la disponibilité des traitements. « Les stocks disponibles sont suffisants », note-t-elle.

Cette maladie ne serait pas encore présente sur le territoire malgache. Jusqu’à hier après-midi, aucun cas n’a été détecté, selon des sources à Mahajanga et auprès du ministère de la Santé publique. Mais la Grande île n’est pas protégée contre cette maladie, avec les personnes en provenance des pays où il y a une épidémie de choléra, comme l’Afrique australe, les Comores, qui débarquent à Madagascar presque quotidiennement. Les mesures sanitaires au niveau des ports et aéroports ne vont certainement pas empêcher cette maladie diarrhéique d’entrer.

Sensibilisation

La question qui se pose est, les autorités malgaches arriveront-elles à limiter la propagation de cette épidémie si elle débarque à Madagascar ? Une autorité locale dans la région Boeny critique les mesures de prévention. « Les sensibilisations doivent être renforcées. On en parle très peu dans la communauté », avance-t-elle. En tout cas, avec les déchets qui s’éparpillent partout, la défécation à l’air libre, la non-habitude à se laver les mains avec de l’eau et du savon, le problème d’adduction d’eau potable, la guerre semble loin d’être gagnée. Il faut un grand changement de comportement pour lutter contre le choléra.

Miangaly Ralitera

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne