Ce 1er février 2024, Radio France Iinternationale diffusait deux sujets venus de Madagascar : le combat de coqs aux environs de la Capitale et le foie de gras de Behenjy. J’ignore si ces sujets avaient pu toucher des auditeurs francophones au Canada, en Polynésie, ou dans l’ancienne Indochine.
RFI émet en FM, ce qui est hautement appréciable dans les interminables embouteillages d’Antananarivo. N’était-ce le retour en boucle des mêmes sujets toutes les demi-heures. Quand on en a fait le tour, il ne reste plus qu’à zapper alors que l’offre des radios locales n’est franchement pas transcendante : chants évangéliques, «demokrasia mivantana», animatrices adolescentes qui donnent des conseils sur le mariage.
Sur Wikipédia, j’apprends que RFI avait pu diffuser un fil musical sur la chaîne «RFI 3 Musique». Que n’avons-nous pas RFM, Nostalgie ou France Culture en FM, entre rocades, brettelles et bypass. Techniquement, les radios en ligne sont désormais à portée d’oreilles, même en voiture. Mais, il est tout de même plus commode (et surtout moins cher) d’appuyer sur une touche préenregistrée plutôt que de jongler avec le forfait Internet sur son smartphone.
Politique, économique, sports, musique : les sujets sur l’Afrique occupent les trois quarts du temps d’antenne. Le principe de l’information en continu fait revenir lesdits sujets en boucle toutes les demi-heures, alors qu’on aimerait entendre également des nouvelles et des magazines sur l’Amérique latine, l’Extrême-Orient, l’Asie du Sud-Est...
La «Radio du monde» a clairement fait le choix d’être d’Afrique. Elle a ses raisons. Seulement, que l’adjectif «internationale» inclue également informations et magazines d’autres parties du monde. Une heure vraiment «internationale», le temps d’arriver à destination.
Nasolo-Valiavo Andriamihaja