Les deux membres du gouvernement (au premier plan) au noyau dur de la future aire protégée des îles Barren, samedi dernier. |
Les îles Barren, formant un archipel de neuf petites îles dans la région Melaky, sont envisagées pour devenir une aire protégée. Deux membres du gouvernement sont descendus sur place le week-end dernier.
Un grand projet de conservation est en vue. Les îles Barren, composées de neuf petites îles, sont envisagées pour devenir une aire protégée, en raison de leur richesse en biodiversité. L’archipel s’étend entre 15 et 65 kilomètres au Sud-ouest de la ville de Maintirano, chef-lieu de la région Melaky. La création d’une aire protégée est envisagée, principalement axée sur une aire marine protégée, en raison de la diversité des coraux, dénombrés en trente-neuf genres.
L’archipel des îles Barren comprend également d’importantes zones d’herbiers marins, de forêts de mangrove, de dunes côtières et de forêts denses semi-humides. Ces îles abritent cinq espèces de tortues marines répertoriées, ainsi que cent cinquante espèces de poissons. Parmi les oiseaux, cinq espèces menacées, telles que le « Pygargue vocifère Haliaeetus », le héron de Humblot et la sarcelle de Bernier, fréquentent les eaux des îles Barren situées au Nord-ouest de l’île.
Selon le site du service d’information sur les sites Ramsar, l’archipel couvre une superficie totale de 463 hectares et abrite huit espèces de requins menacées, treize espèces de dauphins, des dugongs, des baleines et des raies. Environ quatre mille pêcheurs artisanaux travaillent dans tout le site. En 2017, l’ONG britannique Blue Ventures a souligné l’importance internationale de l’archipel pour la biodiversité.
Site Ramsar
Les îles Barren sont sujettes à une convention internationale sur les zones humides, ou Ramsar, qui identifie les zones humides d’importance mondiale. L’archipel est composé de neuf îles basses et de nombreux autres bancs de sable dispersés sur 40 km. Les ministres de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, de la Pêche et de l’Économie bleue, Paubert Mahatante, ont visité les îles Barren pour constater de visu leur richesse en biodiversité, notamment en faisant une plongée à l’île de Mboro, considérée comme le noyau dur de la future aire protégée.
La création de la nouvelle aire protégée représente un défi, commençant par la sensibilisation de la population locale sur l’importance de la faune et de la flore, suivi de l’analyse des modes de gestion adéquate, envisagée jusqu’ici comme un contrat de délégation de gestion. Les étapes suivantes incluent la création et la formalisation des gestionnaires, les études d’impact environnemental et socio-économique, et enfin, la mise en œuvre du plan d’aménagement et de gestion de la nouvelle aire protégée.
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