MAHABO - Des gens coupent les avant-bras des dahalo

Les bœufs sont ramenés au village et rendus à leurs propriétaires.

Auteurs d'un vol de bétail, quatre dahalo sont morts dans un accrochage dans le district de Mahabo. Certains poursuivants ont coupé un avant-bras de chacun.

La photo de quatre avant-bras publiée sur les réseaux sociaux, hier, a suscité l'horreur. Ces membres supérieurs appartenaient aux quatre dahalo tués, dimanche, lors d'un échange de tirs avec les gendarmes, à 2 kilomètres de Mandabe, dans le district de Mahabo, dimanche.

Quelques poursuivants civils ont enlevé un avant-bras à chaque voleur abattu. Ils les ont emportés jusqu'au village, les ont laissés au bout de deux lances et exposés sur le toit d'une porcherie. Les dernières informations reçues révèlent qu'ils les ont finalement enterrés avec les corps sans vie.

Tôt, ce jour-là, cinquante-six bœufs ont été conduits hors du village, au sud de Mandabe, pour labourer des champs. Ils ont été volés par quinze individus qui portaient sept fusils, d'après ce que des témoins ont pu remarquer.

L'alerte s'est répandue comme une traînée de poudre. Des hommes du village et les gendarmes ont réagi de concert pour retrouver les bœufs et affronter les dahalo. Ces derniers étaient toujours dans les parages quand les bérets noirs, renforcés par une foule de citoyens-soldats, les ont repérés.

Rendus 

Ils auraient manifesté une vive résistance en ouvrant le feu. Prêt à en découdre, l'autre camp, obligé par les circonstances, a riposté, faisant entendre des rafales d'armes automatiques. L'accrochage s'est alors soldé par la mort de quatre dahalo. D'autres bandits auraient été touchés, mais ils se sont efforcés de se carapater dans la brousse. Ils ont abandonné les bêtes à cornes. Quatre de leurs fusils ont été récupérés sur les lieux.

Deux membres du fokonolona ont malheureusement été blessés par balle. Ils ont été admis au Centre de santé de base de niveau II, situé dans le chef-lieu de la commune.

La gendarmerie qui souligne que les bœufs ont été rendus à leurs propriétaires, travaille toujours d'arrache-pied pour la population. Ainsi, ni la distance ni l'état impraticable de la route vers Mandabe ne peut empêcher le lieutenant-colonel Fanevarison Onimihary, commandant du Groupement de Menabe, et ses gendarmes de s'y rendre à pied bientôt.

Hajatiana Léonard

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