LISTE ÉLECTORALE - La population peu motivée à s’inscrire à la révision

La révision annuelle de la liste électorale sera arrêtée provisoirement le 15 février prochain. 

Malgré l’arrêtage provisoire le 15 février prochain, la liste des nouveaux électeurs inscrits ne s’étoffe pas assez rapidement.  

À neuf jours de l’arrêtage provisoire de l’inscription à la révision annuelle de la liste électorale (RALE), les électeurs ne se bousculent pas pour aller auprès des fokontany. La population manque de motivation pour s’inscrire à la RALE qui s’est pourtant ouverte depuis un peu plus de deux mois. Le manque de sensibilisation et de communication de la part des autorités en est une des principales raisons.  Un bon nombre d’électeurs potentiels ne sont pas venus s’inscrire car ils n’avaient pas eu connaissance de la révision de la liste électorale alors que certains d’entre eux n’ont pas été inscrits lors de la refonte totale de l’année dernière et n’ont pas pu par la même occasion aller aux urnes lors de l’élection présidentielle de novembre dernier. 

D’autres vont même jusqu’à dire qu’ils ne savaient pas qu’il faut encore s’inscrire au fokontany pour pouvoir participé aux prochaines échéances électorales. « Je n’ai pas été dans la liste de ceux qui pouvaient voter le 16 novembre dernier. Jusqu’à présent, je ne suis pas encore revenu au fokontany pour m’inscrire à cette RALE tout simplement car je ne savais pas qu’il fallait que je le fasse», a expliqué Alain un habitant d’Ambohimanarina, hier. Pourtant, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a, depuis le début, publié sur les réseaux sociaux et les chaînes nationaux l’existence de la révision annuelle. Apparemment, cela ne s’avère pas suffisant vu qu’il y a toujours ceux qui disent ne pas en avoir connaissance alors qu’ils sont dans la capitale. Le pire est donc fort possible dans les circonscriptions les plus reculées. 

Collaboration

Le fait que plusieurs jeunes qui devront s’inscrire à la RALE n’ont pas de carte d’identité nationale reste aussi une des raisons de la situation actuelle surtout dans les bas quartiers de la capitale. «La population ne vient pas en nombre pour la révision de la liste électorale car, parmi elle, beaucoup n’ont pas de carte d’identité nationale et il y en a aussi ceux qui l’ont perdue», a expliqué Heritiana Théophile Randrianjafy, président du fokontany Anosibe Ouest, hier. Le taux d’inscription des électeurs de notre circonscription avoisine en ce moment les 25 % «, a-t-il poursuivi.  « Chez nous, le taux d’inscription à la RALE ne dépasse pas encore les 5 %», fustige Clémentine Rahariseheno, présidente du fokontany d’Ankadindratombo. Ces deux fokontany présentent tous deux des problèmes liés à la carte d’identité nationale.

Depuis l’ouverture de la révision annuelle de la liste électorale le 1er décembre dernier et ce, malgré le manque de motivation de la population, les fokontany sont en étroite collaboration avec les démembrements de la Ceni au niveau des discticts avec un retour automatique du double des dossiers des nouveaux majeurs au niveau des mairies d’arrondissements afin de les inscrire dans la liste électorale sans que leur passage au bureau du fokontany soit nécessaire. C’est ce qu’a expliqué Sylvie Corrine Rasoavinarivo, présidente du fokontany Antanety Sud du district Tana VI hier dans son bureau.  

Ravo Andriantsalama

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