Les éléments de l’OMC en patrouille de nuit. |
Branle-bas de combat pour les éléments de l’Organe mixte de conception (OMC) de Boeny depuis dimanche soir. Une opération de chasse à l’homme et de patrouille nocturne est déclenchée face à la recrudescence récurrente de l’insécurité et de nombreuses attaques dans plusieurs quartiers classés zone rouge. L’opération a débuté à Amparehigidro-avaratra dans le fokontany d’Antanimalandy, à Tsararivotra-atsinanana dans le fokontany d’Amborovy et à Ambohimandamina et Belinta.
Ces endroits sont situés dans des zones éloignées de la ville et ont subi des attaques. Le mode opératoire des bandits reste le même. « Nous avons déclenché une opération de patrouille nocturne depuis deux nuits. Nous n’arrêterons pas tant que les zones rouges ne sont pas apaisées et vivent dans la paix. Et jusqu’à ce que ces meutes de malfaiteurs soient toutes arrêtées. Chaque soir, une patrouille et une chasse à l’homme sont menées », déclare le commandant.
Des actions de sensibilisation ont été effectuées dans le fokontany d’Antanimalandy pour discuter de la situation ainsi que des échanges d’informations et de recherche des solutions durant cette action « Tanamaro ho an’ny fahandriam-pahalemana ». Les éléments de l’OMC effectuent des descentes dans les fokontany et sensibilisent les fokonolona dans l’opération. Des numéros verts ont été révélés en cas d’appel urgent. Les chefs et les membres des comités de fokontany ont été consultés à chaque fois.
« Les Forces de l’ordre doivent venir d’urgence en cas d’alerte et d’appel. Car ils arrivent toujours en retard durant ces attaques. Notre sécurité a besoin d’être renforcée. La mise en place d’un poste avancé serait idéale. Il faut aussi détruire ces cabanes de bois, devenues le repaire de ces bandits la nuit et durant la journée, ils s’y reposent », propose un habitant d’Amparehigidro.
Pour rappel, en l’espace d’une semaine, plusieurs habitations ont été attaquées par une meute de brigands armés de « pilotra », de sabres et de couteaux. Ils sont au nombre d’une dizaine et terrorisent les quartiers éloignés tels qu’Amparehigidro-avaratra, sur la RN4, Belinta et Tsararivotra à Amborovy. Des objets de valeur et des appareils électroniques, des écrans de télévision, des bijoux en or et une somme d’argent ont été dérobés durant ces attaques. Les femmes et les enfants sont menacés de viol. Ceux qui sont tentés de sauver leurs voisins, risquent leur vie. Les portes sont bloquées de l’extérieur par les bandits.
Vero Andrianarisoa