Le temps, c’est de l’argent ! Et l’économie d’un pays a besoin d’argent pour fonctionner. Néanmoins, une dividende vient jouer dans cette équation. La lourdeur du processus tend à l’import qu’à l’export. En effet, il existe encore certains défis afin d’alléger ces procédures car elles pénalisent le commerce. Le temps imparti aux acteurs pour régler les procédures aux frontières est en effet relativement long. La suite est une question de logique et d’arithmétique simple. « Ce processus latent fait perdre du temps et de l’argent à toutes les parties, à l’État comme aux acteurs économiques », fait savoir Ernest Lainkana Zafivanona, Directeur général des douanes hier. C’était en marge de l’Assemblée générale annuelle du Conseil national de facilitation des échanges (CNFE). Il s’agit d’un organe de coercition et de décision pour le développement du commerce extérieur.
Les initiatives prises par les parties composant ce conseil portent sur divers domaines du commerce extérieur de la Grande Ile, néanmoins, les efforts se concentrent sur le défi de l’allègement des procédures au niveau de la douane.
« Plus on allège les procédures, mieux ce sera pour le commerce. On essaie au niveau de la douane de faire en sorte que le processus soit réduit au minimum. En fait, tout ce qui porte sur les décisions liées à différents départements prend beaucoup plus de temps et n’est pas encore dématérialisé, cela pénalise le commerce et fait en sorte de ne pas faire bénéficier aux acteurs du commerce la facilitation qu’ils devraient avoir», explique Ernest Lainkana Zafivanona.
Une des raisons également qui entravent la facilitation des échanges commerciaux pour la Grande Ile est qu’elle ne possède pas encore des dispositifs adéquats pour le transport maritime. « Si on arrivait a être plus actif dans ce domaine, cela aiderait grandement le commerce », confirme le DG des douanes, avant de poursuivre. Avoir une politique maritime, notamment par rapport au cabotage maritime national permettrait d’exploiter ce potentiel maritime pour envoyer les produits vers le port de Toamasina. Nous ferions ainsi une économie de temps et d’argent ». Actuellement, l’extension du port de Toamasina devrait permettre de développer le système de cabotage maritime national et permettrait d’accélérer les opérations de transit si l’on en croit les informations fournies par le DG de la douane.
Itamara Randriamamonjy