Quelques participants à la "marche du dégoût" au marché de Morafeno. |
Les actions de sensibilisation pour les tenants et aboutissants en matière d’eau et assainissement mais surtout contre la propagation des matières fécales dans la région Boeny se poursuivent.
Selon les statistiques de Water and Sanitation for the Urban Poor (WSUP), 47% de la population n’ont pas accès à l’eau potable de base à Madagascar et 88% sont sans assainissement géré en toute sécurité. Le taux d’urbanisation par an est de 4,1% et 67% des citadins vivent dans des bidonvilles.
Le projet WSUP a alors organisé avec la direction régionale de l’eau et de l’assainissement Boeny, un atelier mercredi dernier en vue de discuter de la poursuite des actions pour cette année 2024 et de la continuité des actions sur l’assainissement à Mahajanga, dans la grande salle de réunion de l’hôtel Les Roches rouges à Mahajanga.
À l’issue de cette réunion, une grande marche appelée « marche du dégoût » a été organisée au marché de Morafeno. Tous les participants de l’atelier, les responsables ainsi que les autorités de Mahajanga ont assisté à cette « marche historique ».
Il s’agit d’examiner les types de salissures (excréments et/ou déchets) sur le marché. « L'objectif étant de convaincre de la menace pour la population de Mahajanga que la propagation des excréments et des déchets constitue. L’existence des habitants qui n'ont pas de lieu de résidence fixe est à l'origine du problème ce qui créé cette propagation des matières fécales à l'air libre », a déclaré le directeur de l’administration générale de la région Boeny.
Durant la descente, il a été constaté que des gérants de bloc sanitaire à Mahajanga sont confrontés à des problèmes dus à l'insécurité. Ils ne peuvent alors ouvrir la nuit, ce qui induit certains à faire leurs besoins partout.
Tous les participants étaient unanimes et ont signé un engagement formulant le nouveau planning annuel de travail pour cette année. Un Programme de Travail Annuel (PTA) relatif à l’objectif sur l’eau et l’assainissement.
De plus, WSUP a également renouvelé son engagement de financer de nombreux projets à Mahajanga. Entre autres, la rénovation et la réparation de cinq blocs sanitaires dans des établissements scolaires.
L’adduction d'eau ou branchement social dans cent foyers fait également partie de ce projet de financement ainsi que l’économie circulaire dans les écoles et aussi l’accompagnement à la gestion de l'hygiène pendant la période de menstruation des jeunes filles.
Vero Andrianarisoa