Naina Andriantsitohaina sera un des responsables de la nomination de son successeur à la tête de la CUA. |
Les affaires continuent au sein de la Commune urbaine Antananarivo. En l’absence du maire, les conseillers municipaux et les directeurs prennent le relais jusqu’à l’arrivée de la délégation spéciale.
Malgré le fait que le maire en exercice de la Commune urbaine Antananarivo, Naina Andriantsitohaina ait été nommé ministre de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire, les affaires continuent de tourner au sein de la commune. Les conseillers municipaux et les directeurs assurent les affaires courantes jusqu’à la nomination des membres de la délégation spéciale. Ce sera cette délégation qui sera à la tête de la collectivité jusqu’à l’élection du nouveau maire à l’issue des élections communales qui sont prévues se tenir cette année d’après les autorités.
Avec la décision de la Haute Cour Constitutionnelle il y a quelques jours, le mandat de tous les maires et conseillers communaux ou municipaux se trouve prolongé jusqu’aux élections. Des dispositions spéciales ont été prises pour le bon fonctionnement de la commune et les conseillers municipaux continuent leurs tâches de contrôle sur l’administration de la collectivité. “Malgré l’absence d’un maire, les affaires sont assurées par les directeurs qui poursuivent leurs besognes habituelles et à côté, nous, conseillers municipaux continuons de contrôler l’administration de la commune”, explique Lalatiana Ravololomanana, conseillère municipale.
En ce moment, la CUA se trouve dans l’impasse avec le traitement des affaires urgentes de la commune surtout en l’absence de maire. Le problème lié aux ordures de la Capitale figure dans ces urgences et la commune prend dès lors des dispositions afin de résoudre le problème. “Il serait difficile de ne pas voir les tonnes d’ordures dans toute la Capitale mais il ne faut pas céder à la panique car des dispositions sont déjà prises”, poursuit la conseillère municipale.
Délégation spéciale
L’article 130 de la loi 2014-020 stipule qu’en cas de vacance au poste de l’exécutif d’une collectivité territoriale décentralisée, une délégation spéciale doit être nommée pour tenir les affaires de la collectivité. La Commune Urbaine Antananarivo est jusqu’ici la seule qui n’a plus de maire à sa tête, la nomination d’un président de délégation spéciale ainsi que deux vice-présidents est donc attendue prochainement. Ces nominations se font jusqu’à présent attendre avec la loi de 2014 qui est sujette à modification après l’initiative du ministère de l’Intérieur et celui de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire. La modification sera débattue par les parlementaires cette semaine. Modification qui propose que le président de la délégation spéciale ne soit pas forcément un fonctionnaire pour la raison qu’il est difficile de trouver l’agent de l’État idoine dans certaines collectivités. Pourtant, le fait que le PDS soit un fonctionnaire est exigé par l’article 130 de la loi 2018-011, qui modifie et complète celle de 2014.
Avant-hier, la HCC a validé la proposition de loi du sénateur Tsiebo Mahaleo sur le changement de la durée du mandat des élus des communes pour une durée de cinq ans si auparavant, ce mandat était de quatre ans. Les prochains maires auront, donc, cinq ans pour faire valoir leurs politiques dans le but de développer les communes. En attendant, la spéculation bat son plein sur les candidats possibles au poste de maire de la Capitale. Des partis de l’opposition comme le TIM, le HVM ou le MMM ont déjà déclaré leur volonté de prendre part aux prochaines communales. Du côté du parti au pouvoir, Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du TGV, a annoncé, il y a quelques semaines, que les partisans n’ont pas, pour l’instant, la liste des candidats mais ce qui est sûr, c’est que ceux qui voudront représenter le TGV seront testés au préalable.
Ravo Andriantsalama