Des jeunes délinquants arrêtés par la police à Antsiranana. |
Ces derniers mois, des actes de barbarie commis par de jeunes délinquants réapparaissent dans la capitale du Nord. L’insécurité gagne du terrain, surtout dans les quartiers.
Les membres de l’ancienne association « Foroches » réapparaissent. Les éléments de la Police nationale du commissariat de premier arrondissement, à Tanambao-V, ont mis la main sur huit membres d’un réseau de jeunes délinquants. Ils sont âgés de 14 à 21 ans. Lors du défèrement, cinq d’entre eux ont été placés en détention préventive, tandis que les trois autres ont bénéficié d’une liberté provisoire. Une belle initiative appréciée par la population qui aspire à vivre en paix dans la société où elle vit.
Lorsqu'ils ont attaqué des maisons et jeté des pierres sur les toits, les voisins ont alerté la police parce qu'ils avaient peur. Les policiers se sont immédiatement rendus sur place et, dès que ces jeunes délinquants ont aperçu leur voiture, ils ont pris la fuite.
Ils opèrent en toute impunité et sans état d’âme. Ils attaquent, tuent, volent, saccagent, dérobent, mettent à sac, pillent… toutes personnes sans exception. De plus en plus, ils font preuve d’audace et n’attendent même plus qu’il fasse nuit pour commettre leurs méfaits. Ils viennent avec des armes blanches telles que des sabres, des crochets, des poignards et différents outils tranchants qu’ils appellent « Meso be trois canaux » (grand couteau tranchant à trois canaux).
Unanimes
Menant une offensive contre ces actes barbares, les agents se sont introduits dans leur quartier respectif. Lors de la poursuite, l’opération a réussi et a permis d’alpaguer l’un d’eux. Ce dernier a indiqué où se trouvaient ses amis, de sorte que les sept autres garçons ont été arrêtés et emmenés au commissariat.
Auparavant, ils se regroupaient au sein d’une association de malfaiteurs dénommée « Foroches ». Maintenant, les différents gangs portent les noms de Londres, Texas… Leur mode opératoire est plus ou moins similaire, car ces bandes d’ados sèment la terreur dans les quartiers et écument certains endroits pour dépouiller les passants.
L’officier de police Anisa Ofra Razanakolona, commissaire de police du premier arrondissement à Tanambao-V, affirme que ces jeunes délinquants commettent parfois des actes de violence avec des objets tranchants, pour dépouiller les habitants des fokontany. Ceux-ci en sont arrivés à ne plus sortir de leurs maisons la nuit.
« Ils m’ont menacé avec un poignard et m’ont obligée à sortir de ma poche 10 000 ariary, tout en menaçant de me violer si je refusais », se lamente une jeune femme du quartier …
Certains invoquent que les parents sont responsables des délits commis par leurs enfants, car une partie d’entre eux faisait sortir leur enfant par la fenêtre lors de la poursuite policière. Les uns estiment que la répression est la meilleure solution, tandis que d’autres suggèrent la manière douce de l’éducation.
En tout cas, nombreux sont unanimes à souhaiter le démantèlement de ces réseaux de jeunes bandits.
Raheriniaina