AGRESSION SEXUELLE - Cent quarante cas de viol en deux mois

Des violeurs sont déjà détenus à Tsiafahy.

Les mesures déjà prises contre les violeurs, à savoir le mandat de dépôt systématique, le refus de liberté provisoire, la peine maximale et l’appel systématique en cas de verdict moins sévère que la peine requise, ne semblent pas suffisantes pour arrêter les violeurs. Le viol prend de l’ampleur. Cent quarante-quatre enfants en ont été victimes depuis le début de cette année, dans les quatre coins de l’île. Soit près de quatre viols signalés par jour, selon le ministère de la Justice. Les cas les plus récents : un tradipraticien à Manjakandriana, accusé d’avoir violé une enfant ; trois jeunes d’Anjanahary envoyés à Tsiafahy pour viol sur mineure ; un autre jeune homme envoyé à Tsiafahy suite au viol d’une enfant de 13 ans. D’autres enfants ont été victimes de leurs tuteurs.

Inadmissible

L’État malgache réaffirme sa volonté de ne pas laisser ces crimes impunis et insiste sur le fait que la destruction de la vie de ces enfants mineurs est inadmissible. Ainsi, pour l’État, il est juste que les auteurs soient punis en fonction du crime qu’ils ont commis. Le gouvernement a proposé la castration chirurgicale ou chimique pour les violeurs d’enfants. La castration chirurgicale serait pour les personnes coupables de viol sur un enfant de moins de 10 ans. La castration chimique ou chirurgicale pour les violeurs d’enfants âgés de 10 à 13 ans. La castration chimique pour le viol de mineurs âgés de 14 à 17 ans. L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté l’insertion de ces peines dans le Code pénal, mais on attend encore la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).

Cette décision crée du débat. Amnesty International, en tout cas, la critique. Cette organisation de défense des droits la qualifie de « traitement inhumain et dégradant », et incompatible avec les lois constitutionnelles.

Miangaly Ralitera

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