ADMINISTRATION PUBLIQUE  - Un redéploiement des fonctionnaires se prépare

La ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique Hanitra Razakaboana.

Un plan de restructuration des ministères et des institutions est lancé. Les ressources humaines doivent s’aligner sur les besoins de l’État.

Réorganisation. Des agents de l’État vont devoir se préparer à occuper un nouveau poste au sein d’un autre service, d’un autre département, dans une autre ville. Un redéploiement rationnel des effectifs des fonctionnaires, suivant leur compétence, est prévu par l’État. «Ce redéploiement doit être effectué, car les fonctionnaires sont en sous-effectif dans certaines régions, et en surnombre, dans d’autres régions», a indiqué Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, lundi.

Selon ses explications, un département pourrait avoir besoin des compétences des agents d’un autre département. «Et l’affectation s’effectuera en fonction de ces besoins. Le but est d’améliorer la qualité du service public», poursuit-elle, en soulignant que les fonctionnaires ne doivent pas rester dans un même poste. «La mobilité des fonctionnaires est, d’ailleurs, inscrite dans les textes», enchaîne Hanitra Razakaboana.

Des agents du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique vont effectuer des descentes au niveau de chaque ministère et institution, pour recenser et inventorier les ressources et les compétences disponibles. 

Plan de reconversion

C’est une fois ces descentes terminées que le ministère procèdera au redéploiement, si nécessaire. L’affectation pourrait être au sein du même ministère ou dans un autre ministère, dans la même ville ou dans une autre ville. Des formations spécialisées ou des formations professionnelles continues sont, en outre, envisagées, afin d’encourager un plan de reconversion pour les fonctionnaires inexploités. L’objectif est de mettre en adéquation les ressources humaines et les besoins exprimés par chaque entité.

Des fonctionnaires émettent des réserves. «Comment l’État va-t-il organiser une affectation interministérielle, sachant que chaque ministère a son propre statut. Au sein du ministère de l’Éducation nationale, par exemple, l’augmentation de grade se fait tous les ans, alors qu’au sein du ministère de la Défense nationale, il faut passer par une formation pour augmenter de grade. L’ancienneté de l’agent sera-t-il considéré ? Les grilles indiciaires ne sont pas non plus alignées. Les salaires sont différents pour les agents de ces deux ministères qui ont le même diplôme. Il y a beaucoup à dire», lance un syndicaliste.

Miangaly Ralitera 

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