TRANSPORT - La conjonctivite bloque les passagers pour Mahajanga

Le nombre de voitures à destination de Mahajanga est également en baisse. 

La conjonctivite bactérienne ne cesse de se répandre. Mahajanga, le foyer actuel de l’épidémie, n’est plus la destination favorite des passagers, pour le moment. 

Méfiance. Les passagers en direction de la grande ville de l’ouest, plus précisément de Mahajanga, est en baisse. C’est en principe à cause de l’épidémie de conjonctivite touchant de plus en plus cette ville, si on en croit les dires des chauffeurs et des coopératives travaillant auprès de la gare routière Makis Andohatapenaka. Les véhicules en partance pour cette ville sont en diminution. De plus, on peut apercevoir des espaces libres au stationnement, expliquant que les véhicules se font rares. Contrairement à d’habitude où le stationnement est bondé de véhicules et de passagers.

Actuellement, les chiffres sur la conjonctivite sont inquiétants pour Mahajanga, atteignant plus de cinq mille cinq cents malades. À noter que cette maladie se transmet par le biais de contacts entre personnes. Ainsi, de peur d’attraper cette maladie, les passagers se font rares. 

« Nous ne remplissons même pas une voiture de dix-neuf places alors que d’habitude nous envoyons deux ou trois voitures par jour», explique Zo Hasina, de la coopérative KOFITAM auprès de la gare routière Makis Andohatapenaka, ce samedi. Cette coopérative de transport travaille pour la ligne Antananarivo-Mahajanga, Mahajanga-Antananarivo. Toujours d’après cette responsable, toutes les voitures en provenance et à destination de Mahajanga sont concernées par cette réalité. Les conducteurs confirment également cette baisse de passagers. Par ailleurs, ils sont déjà habitués aux cas d’épidémie. 

Veille sanitaire

« Je recommande à mes passagers de porter des lunettes s’ils ressentent quelque chose d’inhabituelle au niveau de leurs yeux», explique Raymond, un chauffeur travaillant sur la RN4. 

Les mesures à prendre pour ces conducteurs afin de couper la chaîne de transmission de la conjonctivite reste l’utilisation régulière de gel désinfectant pour eux et les voyageurs. Le lavage des mains avec de l’eau et du savon est aussi recommandé pour ces derniers et fait l’objet d’une sensibilisation auprès des voyageurs. 

De son côté, le ministère de la Santé publique a renforcé les mesures afin de couper la chaîne de transmission de cette maladie. Un service de veille sanitaire est mis en place auprès de la gare routière d’Andohatapenaka. «Il y a ceux qui présentent un écoulement purulent, dans ce cas, on entame le lavage oculaire au  ringer lactate puis on leur enseigne l’utilisation de la pommade», explique Safidy Haritovo, un des responsables du service.  

Miora Raharisolo 

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