Plusieurs transporteurs transgressent les contenus du cahier des charges. |
La qualité de service du transport en commun laisse à désirer. Les doléances des usagers se multiplient.
Infractions à répétition. Le chauffeur et le receveur d’un véhicule d’une ligne suburbaine à Antananarivo ont été convoqués à l’Agence de transport terrestre (ATT), hier. Ils sont accusés d’avoir nargué un passager. « Ce dernier les a dénoncés sur les réseaux sociaux. L’équipe technique de l’ATT qui s’occupe du suivi les a identifiés. Cette séance est ajournée pour demain (ndlr : ce jour), car ils n’ont pas apporté les paperasses nécessaires », rapporte une source auprès de cette agence, hier. La suspension est la sanction administrative qui attend ces transporteurs, selon le cahier des charges. Ils peuvent également encourir une sanction pénale, si ce passager porte plainte auprès de la gendarmerie.
Les doléances des usagers de transport en commun sur la mauvaise qualité de service des lignes urbaines et suburbaines, affluent. Certains se plaignent sur les réseaux sociaux. D’autres contactent directement les coopératives. « Les plaintes, il y en a presque tous les jours, auprès de notre coopérative», admet Jean Louis Emile Rakotonirina, président de la coopérative Tselatra. Les motifs des plaintes les plus fréquents sont le non-respect des passagers, l’excès de vitesse, le demi-tour, le non-respect de l’horaire des transports qui devrait se terminer à 20 heures 30, pour la ville d’Antananarivo. À 18 heures, on a déjà du mal à trouver un véhicule de transport en commun. Selon le cahier des charges, pourtant, les transporteurs en commun doivent, entre autres, respecter les passagers, offrir une bonne qualité de service, assurer la sécurité des passagers, respecter l’horaire de travail et le terminus.
Sanctions
En cas d’infract ions, des sanctions peuvent être appliquées à l’endroit du propriétaire du véhicule, de la coopérative et des transporteurs. On se réfère à une grille de sanctions selon la gravité de l’acte. Cela peut aller d’un avertiss ement au retrait de la licence d’exploitation, de la suspension provisoire ou définitive de la coopérative et des transporteurs.
Les coopératives affirment que les transporteurs qui transgressent les règles sont sanctionnés. Par ailleurs, l’ATT indique, qu’à ce sujet, les transporteurs bénéficient de formations en amont et en aval. Mais, vu la multiplication des doléances des usagers, elles ne sont pas suffisantes, pour améliorer la qualité de ce service public. Ils semblent être incorrigibles. Les transporteurs se justifient. « Les chauffeurs rebroussent chemin à mi-parcours, à cause des embouteillages. Un véhicule perd jusqu’à 6 heures de temps par jour, bloqué dans les embouteillages. Les usagers cherchent une bonne qualité de service, alors que les recettes ne permettent pas de satisfaire leurs exigences. L’État ne prend pas en compte les problèmes des transporteurs », fustigent-ils. L’ATT invite les usagers à repérer le numéro de matricule du véhicule qui commet une infraction pour faciliter le traçage.
Miangaly Ralitera