Les commissaires de commerce du MIC ont effectué un contrôle de prix hier à Anosizato et Anosibe. |
Les stocks pour les Produits de première nécessité suffisent à approvisionner la Capitale en cette période de soudure. Les commissaires du commerce veillent, en effet, au grain, contrôlant les prix et la disponibilité des produits pour la Capitale.
Rien à craindre. Les consommateurs s’en voient rassurés, il n’y a aucun risque de pénurie en termes de Produits de première nécessité. En effet, les stocks censés approvisionner la Capitale sont largement suffisants au vu du remplissage dans les hangars et entrepôts auprès desquels les grossistes de la Capitale se fournissent. Hier, une délégation du ministère de l’Industrialisation et du commerce a effectué une descente auprès des dépôts de particuliers et des marchés aux alentours d’Antananarivo pour s’assurer que les stocks de PPN sont suffisants, notamment en cette période de soudure où les pluies lancinantes et les intempéries mettent les routes en piteux état. Le moins que l’on puisse déduire, c’est que la période de soudure est sous contrôle.
Anosizato, chez le dépôt d’un particulier, les dockers ne chôment pas et les chargements de marchandises à distribuer auprès des grossistes se font au pas de course. Les agents du MIC sur terrain, sillonnant les entrepôts et les stores, font le constat, « Comme vous pouvez le constater, les stocks de PPN sont suffisants, les consommateurs n’ont rien à craindre par rapport à l’accessibilité à ces denrées », confie Laurencia Razanadrakoto, directrice de la Protection des consommateurs auprès du MIC.
Le sucre, l’huile végétale, les produits de consommation courante et surtout le riz ne manquent pas dans ces vastes halls d’entreposage. Cette descente des responsables du commerce n’est pas fortuite. En effet, c’est la période de soudure, un moment de tous les possibles avec l’état des routes ainsi que les manipulations des prix sur le marché. En effet, dans les marchés de la Capitale, les prix du riz sont plus ou moins stables, cela dépend des grossistes et des conditions.
Concurrence déloyale
Les descentes sur les grands marchés aux alentours d’Antananarivo étayent cette piste. Les prix du riz local auprès des grossistes restent stables. Auprès d’un grossiste à Anosibe, par exemple, le prix du Makalioka est de 2 920 ariary le kilo, la variété de Manalalondo, quant à elle, est à 3000 ariary le kilo. Chaque jour et ce, depuis une semaine, les agents du MIC prospectent les marchés de la Capitale pour contrôler les prix du riz et sa disponibilité.
L’objectif de ces descentes est de contrôler les prix, mais aussi d’identifier de potentielles irrégularités dont le commerce de PPN fait l’objet. Hier, des commerçants du marché d’Anosibe ont été pris la main dans le sac, sans les documents attestant de la provenance du riz, ou encore en train de traficoter le riz distillé par le State Procurment of Madagascar qui est censé être vendu à moindre coût. Le pain quotidien pour les commissaires du commerce qui luttent sans relâche contre ce genre d’exploitation. Ce n’est qu’un exemple de ce qui se produit dans les grands marchés de la Capitale où les consommateurs sont les victimes de certaines combines effectuées par des commerçants mal intentionnés.
« Bien que nous sommes dans le libéralisme économique, les irrégularités au niveau du commerce ne seront jamais tolérées. Chacun est libre de fixer leur propre prix, toutefois, cela ne doit pas se faire au détriment du consommateur. Des dispositions seront prises par le ministère du Commerce pour sanctionner comme il se doit ceux qui ne respectent pas les règlementations en vigueur», souligne Fanomezantsoa Natolotriniaina Herizo, directeur régional de l’Industrialisation et du commerce d’Analamanga.
Itamara Randriamamonjy