SÉCURITÉ ROUTIÈRE - Le coût de la visite technique doublé

Il est fréquent de voir des voitures qui émettent une fumée noire celle-ci

Depuis le 1er janvier 2024, le tarif de la visite technique a connu une hausse importante. Cela a attiré l’attention de la plupart des usagers.

Surprise. Une grande surprise a été réservée aux conducteurs de tous types de véhicules roulant à moteur sur l’ensemble de la Grande île depuis le début de cette année. Le vœu de bonne année pour eux semble mal engagé, le prix de la visite technique a subi une augmentation très importante, voire, très ahurissante. Cette dernière est une exigence. Depuis le 1er janvier, toutes les catégories de voiture sont incluses dans cette modification de tarif. Cette information a été mise en avant par le Centre de visite technique et de réception technique de Betongolo à l’endroit des usagers. L’affichage annonce une hausse allant jusqu’à 100 %, depuis les petites voitures jusqu’aux poids lourds,  y compris les véhicules neufs.

Les utilisateurs ont été pris au dépourvu et mécontents du changement brusque, ce qui a conduit la Direction générale de la Sécurité  routière (DGSR) à fournir des explications. « L’inflation et la pandémie de covid-19 ont eu des répercussions néfastes sur tous les plans. Les ressources financières de la direction proviennent de ses propres prestations, telles que les visites techniques et la vente des imprimés techniques. Tout cela a conduit à ce changement important de tarif », selon la note auprès du Centre de visite technique et de réception technique Betongolo.

« Cette révision de tarif était déjà prévue vers le mois d’août, mais comme nous étions en période électorale, elle a été suspendue », selon une source auprès de la DGSR. Il est important de souligner que le tarif le plus récent appliqué remonte à 2017 et que cette augmentation était peut-être nécessaire. Pour les voitures légères à six places, le prix est monté de 26 000 ariary à 60 000 ariary et pour celles à vingt-cinq places, il atteint en ce moment 69 600 ariary. Alors que pour d’autres véhicules, ce prix atteint plus de un million d’ariary. Toutefois, aucun véhicule n’est épargné.

Inacceptable

Cette augmentation de prix n’est pas bien perçue par de nombreuses personnes, en particulier celles qui travaillent dans ce domaine. « Un tarif augmenté à 100 %, c’est inadmissible», grogne les conducteurs des transports en commun. Cela a également un impact sur les propriétaires de voitures et les autres utilisateurs. « Cela commence à devenir vraiment injuste, si l’on tient compte de l’inflation. Si l’augmentation est minime, cela peut être acceptable. En conséquence, il est possible que les véhicules ne soient pas bien entretenus ou que le transport de marchandises en région soit interrompu, alors que c’est notre principale source de revenus », a déclaré un entrepreneur à Alasora.

Malgré l’adoption de cette révision par le Conseil d’Administration de la DGSR en octobre 2022, de nombreuses personnes ne s’attendaient pas à cette réalité.

Vers la révision du prix du ticket des transports en commun

Les transporteurs en commun envisagent une révision du prix du ticket des transports en commun. Cela est dû à cette augmentation des tarifs de visite technique que les transporteurs trouvent injuste. Une réunion est prévue se tenir ce mardi 9 janvier, pour l’Union des coopératives de transports urbains (UCTU). « La révision du prix du ticket ne figure pas dans l’ordre du jour. Par contre, il se pourrait que ce sujet soit abordé », a expliqué Jean Louis Rakotonirina, vice-président de l’UCTU.  Plusieurs sujets seront au menu des discussions, notamment la nouvelle loi qui sera mise en œuvre, ainsi que le reste du budget 2023 et le budget 2024. Il est fort probable que le prix du billet à 800 ariary qui avait déjà été annoncé en 2023 sera à nouveau discuté.  

Miora Raharisolo

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