Le pays compte davantage capter des investissements pour le secteur minier. |
Le secteur minier à Madagascar connaît actuellement une période de relance et de perspectives encourageantes. La reprise du secteur est confirmée, avec l’État cherchant à capitaliser sur les recettes d’exportations provenant des activités de recherche et d’exploitation minière. La résilience du secteur minier a été un contributeur significatif à l’économie nationale pendant la période de reprise post-crise sanitaire.
Les années post-Covid ont été difficiles pour de nombreux secteurs économiques à Madagascar, mais les recettes d’exportations ont été soutenues par la reprise des exportations minières et la demande mondiale croissante. Selon la Banque mondiale, le secteur minier aurait représenté environ 30% de la croissance du Produit intérieur brut réel entre 2013 et 2019, dépassant ainsi d’autres secteurs tels que la construction, les travaux publics, les télécommunications, la banque et les services commerciaux.
Le secteur extractif semble être en mode relance, avec de nouveaux ajustements dans la gestion des ressources minières à Madagascar. La Banque africaine de développement souligne dans son rapport-pays 2023, l’adoption récente d’un nouveau code minier, d’une nouvelle loi sur les investissements et d’un régime fiscal applicable dans le secteur, s’attendant à ce que cela incite le secteur privé à investir dans l’industrie de transformation minière en utilisant des technologies appropriées.
Croissance significative
Le gouvernement malgache mise également sur les recettes générées par l’exploitation et les activités de recherche minière, en mettant en place un régime fiscal applicable dans le secteur. L’objectif est d’augmenter les ressources issues du secteur extractif en attirant des investissements locaux et internationaux tout en maximisant les revenus provenant de ces investissements. « Le secteur privé malgache devrait tirer profit des opportunités du riche capital naturel du pays pour réaliser des investissements verts et la croissance verte », projette un responsable du ministère de l’Économie et des finances (MEF). Selon les projections du MEF, le secteur extractif devrait afficher une croissance significative dans les années à venir. La croissance de ce secteur secondaire devrait s’établir à 5,1% en 2024, avec une croissance attendue de 7,2% pour les industries extractives. Ces chiffres positifs sont attribués à un contexte favorable tant au niveau national, avec l’application du nouveau code minier, qu’au niveau international, en lien avec la transition vers l’énergie verte.
Itamara Randriamamonjy