Sur tout le territoire, les tentatives d’exportations illicites ne ralentissent pas. La Direction générale des douanes affirme avoir recensé cinquante cas d’infractions à l’exportation pour la seule année 2023. À en croire le numéro Un de l’administration douanière, Ernest Lainkana Zafivanona, « Pour ce qui est des tentatives d’exportations illicites de ressources minières, dont l’or, on a recensé cinquante tentatives au niveau de la douane », confie-t-il. L’administration douanière a recensé des cas similaires dans la plupart des points de sortie du pays, tels que Mahajanga, Nosy Be, Tolagnaro où les passeurs ne manquent pas d’imagination. Ce sont les pierres gemmes qui sont en tête du classement des tentatives d’exportations illicites. « Les pierres gemmes sont celles qui font le plus l’objet de trafic. Pour ne parler que des 56 kilos de pierres gemmes saisis à Ivato en fin d’année, à Mahajanga, des cas similaires ont été répertoriés où ce genre de pierres était dissimulé sous d’autres galets », indique le Directeur général des douanes.
Pour l’or, le trafic semble avoir ralenti. Les volumes saisis sont moins importants par rapport aux années précédentes. Le trafic prend pourtant des formes différentes. « Certaines personnes essaient de faire sortir de l’or sous forme de bijoux. La plupart de ceux-ci ne sont pourtant pas poinçonnés. Selon la loi, quand le poids de l’or dépasse les 250 grammes, il doit être déclaré », confirme le DG de la douane. Il s’agit là des principaux risques d’exportations illicites notifiés dans les aéroports et les points de sortie du pays. Pour 2022, la quantité totale d’or ayant fait l’objet d’infractions douanières s’élève à 153 545,3 grammes. Pour les pierres précieuses, les chiffres fournis par l’administration douanière font état de 28 006 690 grammes sur la même période.
Itamara Randriamamonjy