Dix camions et deux pelles mécaniques se trouveraient en fourrière, depuis une semaine. L’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa) les a confisqués. Ils ont été pris en flagrant délit en train de faire des travaux de remblais. Le Directeur général de l’Apipa, Tojo Andritiana Rafidimanantsoa, affirme que les travaux de remblais se sont déjà arrêtés. « Les remblais illicites commençaient à être maîtrisés, car nous les avons localisés », poursuit-il. Et pourtant, pas plus tard qu’hier, des travaux de remblayage ont été aperçus dans la commune d’Ambohimangakely, au bord de la RN2. Et dans la nuit du mercredi à jeudi, des camions continuaient à transporter des remblais, depuis la RN2 jusqu’au By Pass.
Le DG de l’Apipa admet que la lutte contre les remblais illicites est difficile. L’Apipa manquerait de moyens et de ressources humaines. Elle n’a que deux polices de l’aménagement du territoire, des remblais pour les verbalisations et les arrêts des travaux. Ces agents effectueraient des descentes nuit et jour, et même pendant les jours fériés.
Collaboration
Pendant ce temps, des camions qui transportent les remblais continuent à faire plusieurs va-et-vient entre le terrain et la zone de récupération des remblais, notamment la nuit, sans se faire arrêter. Le Directeur général de l’Apipa demande la collaboration de tous pour stopper ces infractions. Le décret portant interdiction et suspension de tous les travaux de remblais dans le périmètre de Grand Tana, au mois de février 2022, a d’ailleurs ordonné plusieurs ministères à exécuter ce décret. Les communes ont aussi des responsabilités dans cette lutte. Elles sont, surtout, chargées d’assurer le contrôle et la vérification systématique de tous les travaux de remblais illicites. Depuis, personne n’a été sanctionné. Les promoteurs continuaient au vu et au su de tous.
Miangaly Ralitera