INSÉCURITÉ - Une action conjointe des trois Forces en gestation

Le général Lala Monja Delphin Sahivelo, ministre des Forces armées.

La lutte contre l’insécurité va connaître une nouvelle tournure dans quelques temps. L’armée, la gendarmerie nationale et la police nationale sont en train de concevoir une stratégie afin de pouvoir entreprendre une action conjointe pour combattre les malfaiteurs.

Kidnapping, vols d’organes humains ainsi que meurtre odieux sont les principaux vices qui sévissent dans la quasi- totalité du territoire de la Grande île depuis un certain temps. Face à cette insécurité grandissante, les autorités ne sont pas en reste et comptent agir et poursuivre les efforts déjà entrepris pour la lutte. Une nouvelle stratégie est en cours d’élaboration pour lutter plus efficacement contre les cas d’insécurité qui se multiplient. 

Le général Lala Monja Delphin Sahivelo, ministre des Forces armées a annoncé hier à son bureau à Amparibe que des mesures seront prises par les Forces armées et qu’une action conjointe avec la gendarmerie nationale et la police nationale sera bientôt entreprise. 

«En ce moment, nous sommes en train de concevoir une stratégie commune avec la gendarmerie et la police afin de pouvoir entreprendre une action conjointe pour lutter plus efficacement contre ce fléau», a déclaré le ministre des Forces armées hier.

Procès équitable

En ce moment, les Forces luttent chacun de leur côté et les cas d’insécurité augmentent de jour en jour malgré les efforts fournis. C’est pour cette raison qu’il est important pour les Forces de défense et de sécurité de synchroniser les actions afin d’être plus efficaces. À noter que la lutte contre l’insécurité figure parmi les priorités annoncées par le président de la République dans la Politique générale de l’État exposée lors du dernier Conseil des ministres. 

Le ministre n’a cependant pas encore donné de précision quant au début de l’action coordonnée avec les gendarmes et les policiers. Ce qui est sûr, c’est que les Forces de défense et de sécurité ont la volonté de chercher la solution idoine pour la lutte contre l’insécurité. 

« Le ministère ne va pas protéger des militaires corrompus ». Ce sont les mots du général Delphin Sahivelo en répondant aux questions des journalistes sur les militaires présumés impliqués dans une affaire d’attaque conduisant au meurtre du maire de la commune rurale d’Andranomiely dans le district d’Anjozorobe le 7 janvier dernier. 

Selon les enquêteurs, cinq militaires sont impliqués dans l’affaire et le ministère des Forces armées ne compte pas les protéger s’ils s’avèrent véritablement coupables. Cependant, le ministre précise que l’affaire est entre les mains de la justice. Donc, c’est à ce niveau que leur culpabilité ou non sera prouvée. À noter qu’ils ont été arrêtés et enquêtés par la gendarmerie nationale, et ont été déférés devant le tribunal d’Ankazobe hier. 

En tout cas, le général Delphin Sahivelo a insisté sur le fait que l’armée ne protège pas les malfaiteurs et c’est la raison pour laquelle ces militaires ont pu être amenés devant la justice. Le ministère donne carte blanche aux enquêteurs et à la justice pour traiter de la façon la plus impartiale l’affaire, et l’armée ne va pas interférer sur la suite, mais va attendre le verdict du tribunal. 

Afin de prouver la transparence du ministère, le numéro Un des Forces armées a insisté sur le fait que si ces militaires ont pu être amené devant la justice, c’est que les papiers concernant leurs arrestations ont été validé par Ampahibe. Néanmoins, le successeur de Josoa Rakotoarijaona a expliqué qu’en ce moment on ne sait pas si les accusés sont véritablement coupables, et c’est pour cela qu’il est important d’attendre la décision de justice les concernant.

Ravo Andriantsalama

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