INONDATION À AMBATONDRAZAKA - Près de trois cents hectares de rizières sous les eaux

Les jeunes plants de riz e sont plus visibles sous les eaux

Deux grandes digues se sont effondrées dans l’Alaotra-Mangoro à cause des fortes précipitations ayant eu  lieu depuis le début de la semaine, entrainant l’inondation de près de trois cents hectares de rizières.

Les paysans sont contrariés. Actuellement, le grenier de Madagascar est confronté à un sérieux problème d’inondation qui s’est déclenché depuis le début de cette semaine. On observe des inondations sur près de trois cents hectares de rizières dans le district d’Ambatondrazaka I. 

Selon les dernières nouvelles, deux grandes digues mesurant jusqu’à plus de 60 mètres se sont effondrées à cause des pluies torrentielles qui continuent jusqu’à maintenant (ndlr : hier après-midi). Les digues en question sont celles de Mahatsara Ilafy et d’Ambohiboromanga. À l’aval de ces digues, de vastes zones rizicoles sont sous les eaux et la boue. Plus précisément, on parle de la grande plaine de la vallée Marianina, communément appelée PC 15. 

« On ne peut pas encore deviner combien d’hectares, exactement, ont été inondés puisque la pluie s’accentue et il y aura encore des risques que d’autres digues soient touchées», explique Zaka Randriampeno, directeur régional de l’Agriculture et de l’élevage dans l’Alaotra-Mangoro.

Par ailleurs, ces inondations pourraient avoir des conséquences négatives sur les récoltes de riz de cette saison agricole 2023-2024. Mise à part l’eau qui recouvre intégralement ces périmètres de rizières, les résidus de boue laissés par ces inondations sont également un grand problème. 

Canaux d’irrigation

Il est à noter qu’un hectare peut générer jusqu’à 6 tonnes de riz, de sorte que plus de 300 hectares pourraient produire une quantité incalculable de riz. Il est envisageable que les pertes ne soient pas insignifiantes. Toutefois, les paysans restent optimistes car la saison agricole ne fait que commencer et des solutions sont envisagées. « Actuellement, nous attendons que les eaux se retirent pour pouvoir déterminer les surfaces recouvertes de boue et de sable et, ainsi, savoir quelles rizières peuvent être restaurées. Le taux d’impact de l’inondation reste encore méconnu », continue ce responsable. Les personnes qui ont à peine commencé la mise en terre des jeunes plants pourraient bénéficier de cette restauration.

Pour mettre fin à un problème récurrent, les victimes demandent avec insistance la réparation des canaux d’irrigation. Ces derniers sont utilisés pour faciliter l’évacuation des eaux, ce qui permet aux digues de supporter la quantité d’eau qui les traverse. Les travaux nécessitent des engins même si l’intention des résidents se base sur la réfection de ces canaux. Des habitants racontent leurs difficultés qui datent depuis plus de deux ans. « Les canaux sont recouverts de sable pouvant atteindre le dessus de la route goudronnée. Les travaux de nettoyage ne peuvent plus se faire par la main», explique Filiane, un habitant de ce quartier. Pour résoudre durablement le problème d’inondation qui menace ces habitants pendant chaque période estivale, il est essentiel d’entreprendre de grandes actions.

D’un côté, la direction régionale de l’Agriculture et de l’élevage d’Alaotra-Mangoro a déjà dressé un bilan en vue d’une solution temporaire.

Ces problèmes de digue remontent à plusieurs années. À noter que des travaux de réparation ont déjà été effectués en 2023 sur ces deux grandes digues après leur effondrement la même année. 

Miora Raharisolo

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