INDUSTRIALISATION - Le projet Odof arrive à Bekily et Ambovombe

La nouvelle huilerie pour le district de Bekily.

Cap sur le Grand Sud. La nouvelle année démarre fort car, c'est l'Industrialisation qui vient au service de la résilience et de l'autosuffisance alimentaire dans la Région Androy. Le choix n'est pas fortuit. Cette fois-ci, c'est au tour de deux districts de la région d'acquérir des unités de transformation industrielles. Il s'agit des districts d'Ambovombe et de Bekily. Lesquels ont respectivement reçu une usine de production de farine ainsi qu'une huilerie. 

Ces deux localités de la région Androy pourront ainsi transformer localement leurs produits, à l'instar de ceux qui ont déjà reçu leur usine dans le cadre du projet One District, One Factory (Odof) du ministère de l'Industrialisation et du Commerce. Les principales denrées à transformer par ces unités industrielles sont le manioc, pour en faire de la farine, mais aussi des arachides, pour en extraire de l'huile. Pour les responsables locaux, l'acquisition de ces machines contribuera à la création d'emploi. D'un autre côté aussi, cela allégera une grande partie des soucis financiers et alimentaires de la population, dans des régions considérées jusqu'ici comme moins productives. 

Lueur d'espoir

Ratohandraina Prior, Directeur des infrastructures et du développement dans la région Androy le confirme : "Cela montre la volonté de l'État de venir soutenir les populations du Sud. Nous espérons que l'acquisition de telles unités industrielles changera la donne dans la région. Cela permettrait de transformer le manioc en farine et d'en faire une multitude de produits pour lutter contre l'insécurité alimentaire qui mine la population d'ici". Une lueur d’espoir donc, qui plus est, destiné également à soutenir la population pour qu'elle puisse également se tourner vers le commerce en dehors de ces localités. À Bekily, les coopératives n'ont pas caché leur joie et enthousiasme quant à l'obtention d'une huilerie. "Nous n'avons plus besoin d'aller à Toliary pour transformer nos produits. Nous sommes reconnaissants vis à vis du gouvernement et du ministère de l'Industrialisation", explique Clarisse, trésorière auprès de la coopérative "Mandroso". Des propos qui trouvent écho auprès des producteurs de la localité. "Les difficultés que nous avions rencontrées jusqu'ici feront désormais partie du passé", confie un paysan à la réception de cette nouvelle unité. 

Ces nouvelles unités pourront générer annuellement près de 70 000 tonnes de produits transformés. Comme pour toute nouvelle installation industrielle dans un district, un appel d'offres sera lancé pour les coopératives et tout entrepreneur voulant participer à la gestion de ces nouvelles usines. 

Itamara Randriamamonjy

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