HYDROCARBURES - Possible révision des prix à la pompe

Passation de service entre Solo Andriamanampisoa et Olivier Jean-Baptiste

Les automobilistes malgaches pourraient voir les prix à la pompe évoluer d’ici quelques temps et ce, en raison de différents facteurs.

Les premières étincelles de 2024 laissent déjà entrevoir une année difficile pour le prix du pétrole à l’échelle mondiale. La Grande île pourrait-elle réviser ses prix à la pompe d’ici peu ? C’est la question qui plane dans tous les esprits, surtout qu’actuellement, le pays s’acheminerait vers un mécanisme de gestion automatique des prix à la pompe si l’on en croit les suggestions du Fonds monétaire international au gouvernement durant la quatrième revue du programme de Facilité élargie de crédit « À l’avenir, la mise en place d’un mécanisme automatique de fixation des prix des carburants au début de 2024 et la réforme de la Jirama devraient contribuer à atténuer les risques budgétaires et créer un espace budgétaire indispensable pour les dépenses sociales et de développement », avait-on indiqué. 

Ce mécanisme d’ajustement des prix est censé reprendre cette année comme l’avait indiqué les pourparlers entre les autorités malgaches et le FMI.  Néanmoins, toute considération alarmiste écartée, on ne sait pas pour le moment si les prix sont revus à la hausse ou non, surtout après ces années de gel des prix négociés entre le gouvernement et le Groupement pétroliers de Madagascar. 

Discussion

Ce que l’on sait, c’est que cette disposition tend à réduire le plus possible les passifs de l’État envers les pétroliers par l’écart des prix réels et ceux affichés à la pompe. Le gel des prix à la pompe ne semble également plus tenable pour l’économie nationale si l’on en croit les estimations des techniciens du Fonds monétaire international durant les deux précédentes revues de la FEC. Interrogé par la presse hier sur une possible révision des prix à la pompe au regard des tendances haussières observées sur les prix du baril à l’échelle internationale, Olivier Jean-Baptiste, nouveau ministre de l’Énergie reste évasif. « Je ne peux pas vous dire actuellement comment les prix du pétrole évolueront. S’il y a un marché qui est des plus instables et imprévisibles, c’est bien le marché pétrolier. De plus, ce n’est pas nous en tant que gouvernement qui fixons les prix du baril. Il y a la loi de l’offre et de la demande mais il y a aussi de l’autre côté la géopolitique.» Et lui d’ajouter que « les discussions entre l’Etat et le Groupement pétrolier de Madagascar (GPM) se poursuivent toujours. Il ne devrait pas y avoir de problème de ce côté-là. Nous suivons les évolutions du marché pétrolier avec attention », fait-il savoir. 

À noter qu’une discussion entre le gouvernement et les pétroliers s’est déjà déroulée en décembre 2023, qui aurait porté sur « la collaboration entre le groupement durant l’année passée mais aussi des prévisions pour 2024 ». Pas plus de détails n’a filtré pour le moment. Les tendances actuelles du pétrole sont en effet décrites comme « attentistes » face aux incertitudes  géopolitiques. Hier, les prix du pétrole évoluent en légère hausse. Les prix du baril Brent pour la livraison de mars sont légèrement montés  à 78,5 dollars soit 0, 45%. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour la livraison de février grappillait 0,01% hier soit une évolution de 72,69 dollars. 

 Itamara Randriamamonjy

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