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| Les événements qui rassemblent du monde ne sont plus autorisés. |
Le ministère de la Santé publique a pris une disposition face à l’épidémie de conjonctivite qui sévit actuellement. L’interdiction de rassemblements de foule revient.
Une mesure drastique, face aux épidémies qui se propagent actuellement. Une note circulaire, signée par le secrétaire général du ministère de la Santé publique, le Dr Lydia Lethicia Yasmine, à la date du 10 janvier, indique l’interdiction de la tenue d’événements occasionnant des rassemblements de foule durant les épisodes épidémiques. « Dans le cadre de la lutte contre la propagation d’épidémie en général, et de l’actuelle épidémie de conjonctivite en particulier, le respect des gestes barrières demeure primordial. Aussi, est-il rappelé à tous les responsables que tous les événements occasionnant des rassemblements de foule sont à proscrire durant les épisodes épidémiques, dont l’actuelle épidémie de conjonctivite », peut-on lire dans cette note circulaire.
Il y a peu d’informations sur cette décision. Les quelques sources que nous avons pu contacter auprès du ministère de la Santé publique n’ont donné aucun détail précis sur l’application de cette note. L’interdiction de rassemblements de foule signifie-t-elle l’interdiction d’organisations de spectacles, de cultes, de réunion de famille, la suspension des cours, comme au temps de l’épidémie de coronavirus? Cette mesure est-elle en vigueur dans les vingt-trois régions, ou seulement, à Mahajanga, le foyer actuel de l’épidémie? Sachant, aussi, que cette épidémie commence à se propager dans plusieurs villes, comme Antananarivo. Nos questions sont restées sans réponse.
Proscription
Cette note devrait, normalement, être accompagnée d’un arrêté préfectoral pour entrer en vigueur. Le préfet de police d’Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo, a indiqué, hier, que cet acte administratif n’est pas encore disponible. « Il manque de précisions sur cette note. Une réunion sur cette décision est prévue se tenir demain (ndlr : ce jour) », a-t-il ajouté.
Cette proscription des rassemblements de foule a pour objectif de couper la chaine de transmission de la conjonctivite qui se propage à une vitesse grand V, depuis le début de l’année. Cette épidémie est apparue à Mahajanga et est sur le point de s’étendre à Antsiranana, à Antananarivo et à d’autres villes. Il n’y a pas de données disponibles sur la maladie auprès du ministère de la Santé publique. « Nous sommes en train de les collecter », indique un responsable auprès de ce ministère.
Pas de risque de rupture de médicaments
L’Ordre des pharmaciens rassure. Le risque de pénurie de médicaments, pour le traitement de la conjonctivite, ne serait pas à craindre. Le stock serait suffisant. Les producteurs de ces médicaments seraient nombreux, et il y aurait toujours de nouveaux arrivages. L’Ordre des pharmaciens demande une coopération avec le privé, dans l’augmentation de la quantité des commandes.
Miangaly Ralitera