Les électeurs auront à se rendre aux urnes deux fois successives dans les mois qui viennent. |
Avec le mandat des maires et des conseillers municipaux qui se termine ce mois-ci, il est possible que les élections communales passent avant les législatives.
Deux élections cruciales pour la politique du pays. Les élections communales et législatives sont prévues pour cette année et ce, dans le premier semestre selon les récentes déclarations de responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Interrogé hier concernant les dates de ces échéances électorales, Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la commission explique que puisque le mandat des maires se termine ce mois-ci, il est logique que les élections communales passent avant celles des parlementaires. Aucune date n’est en ce moment fixée mais la Ceni a débutée hier sa première réunion de cette année. Si la journée d’hier a gravité autour des présentations de vœux entre les membres, le rapporteur général explique que la suite sera surtout axée sur ces deux élections à venir.
Quelques jours plus tôt, Soava Andriamarotafika informait que les législatives se tiendront sûrement avant la fin du mandat des députés de l’Assemblée. La question est de savoir si cela va intervenir avant la première session ordinaire au premier mardi du mois de mai ou après. D’un autre côté, le rapporteur général précise que la Ceni ne compte pas organiser les élections en période de pluie, cependant, si le président Andry Rajoelina n’a pas pu avoir le minimum requis pour terminer la course à la magistrature suprême au premier tour, la date prévue pour le second tour était le 20 décembre dernier. Une date qui est déjà dans la période des fortes pluies. Il est donc quand même possible d’organiser des élections en été austral, même si ce n’est pas préconisé.
Préparatifs
Selon toujours Soava Andriamarotafika, les préparatifs pour la tenue des prochaines échéances électorales vont bon train. Le matériel utile pour les démembrements de la Ceni sont déjà à leur disposition depuis la préparation de la dernière élection présidentielle et les membres de l’organe central poursuivent jusqu’à maintenant les descentes sur terrain pour s’enquérir des informations réelles auprès des Commissions électorales de district (CED). Entretemps, la Révision annuelle de la liste électorale (Rale) se poursuit également pour l’insertion de ceux qui n’ont pu se rendre aux urnes le 16 novembre dernier et les nouveaux électeurs. Pour rappel, la nouvelle liste issue de la Rale sera arrêtée provisoirement mi-février pour se rouvrir afin d’inscrire les omis et corriger les éventuelles erreurs dans la transcription des informations sur les électeurs.
Cependant, il y a de cela quelques semaines, la Commission électorale a déclaré que si une élection intervient avant la mi-mai, la liste électorale du temps de la refonte totale de l’année dernière sera utilisée alors que dans le cas contraire, ce sera la liste issue de la révision annuelle qui va être utilisée. Ce qui signifie que la Ceni a déjà prévu la tenue d’une élection avant le mois de mai malgré la forte probabilité que la période de pluie ne soit pas terminée. À en croire les propos du rapporteur général, les deux élections vont donc se succéder dans ce premier semestre de l’année. Il est probable que des détails sur la tenue des élections comme les dates seront communiqués par la Commission électorale nationale indépendante à l’issue de cette première réunion sauf en cas de changement majeur au programme.
Ravo Andriantsalama