CONSOMMATION - Le kilo de la viande de bœuf à 20 000 Ariary

Le prix de la viande de bœuf chez les bouchers est entre 18 000 et 20 000 ariary.

Surprise. Les prix de la viande de bœuf commencent à se rapprocher de ceux de la viande de porc. Depuis quelques jours, on constate une hausse des prix de la viande de bœuf après les fêtes. Actuellement, le prix est passé de 16 000 ariary à 20 000 ariary chez les commerçants. La diminution des bœufs chez les fournisseurs a entraîné cette augmentation. Les abattoirs sont maintenant dans un calme total, avec une diminution du nombre d’arrivées par rapport à d’habitude. Auparavant, nous avons comptabilisé plus de cent arrivées de bœufs par jour. Actuellement, on abat environ soixante bêtes, selon les dires de Milison, un responsable de l’abattoir d’Ankadimbahoaka. Les revendeurs diminuent également leurs marchandises pour diverses raisons.

Des bouchers dans plusieurs quartiers ont augmenté leur prix en tenant compte de l’éloignement de leur commerce par rapport à l’abattoir et de la qualité des viandes. « Nous avons passé de 16 000 ariary à 18 000 ariary le kilo, ce jour (ndlr : hier), puisque nous nous trouvons juste à un kilomètre de l’abattoir. Ainsi, nous n’avons pas besoin de prendre beaucoup de marges bénéficiaires afin de bien écouler notre viande », explique Nary Randrianandrasana, un boucher se trouvant à Andohanimandroseza. Selon lui, les acheteurs sont également très hésitants face à la hausse des prix. «En revanche, il est impossible de vendre en dessous des prix d’abattoir», poursuit-il. Néanmoins, d’autres ont passé le seuil des 20 000 ariary le kilo, pour la journée d’hier. À préciser que ce prix peut changer chaque jour en fonction de la qualité.  Le prix du kilo de la viande de bœuf est désormais de 20 000 ariary, alors qu’il n’était que de 16 000 ariary pendant les fêtes. Jean Faralahy, boucher à Analakely, ajoute: « La viande diminue chez les fournisseurs, donc nous faisons tout ce que nous pouvons pour en obtenir davantage. » 

Habitude

Cette hausse de prix ne devrait plus être une surprise, note le responsable de l’abattoir d’Ankadindratombo.  « Une des raisons de cette augmentation du prix de la viande est qu’il y a peu de fournisseurs de bœufs pendant la période des fêtes d’autant qu’ils rejoignent également leurs familles pendant les fêtes et n’expédient pas de marchandises», a déclaré ce responsable. La quantité de viande de bœuf vendue sur le marché dépend du nombre de bœufs abattus.  En raison du passage du cyclone Alvaro, des routes ont été coupées et cela a eu des impacts sur la livraison de bœufs. «Parmi les quatre ving-dix bœufs qui arrivent chaque jour, 70 % viennent du Sud. Et puisque la coupure de route  de la semaine dernière se situait sur la RN7, cela a eu des conséquences sur la quantité de viande, laquelle a diminué», a ajouté le responsable.

D’un autre côté, les clients achètent de moins en moins de viande et les vendeurs doivent par conséquent augmenter leurs marges bénéficiaires. « Auparavant, si on prenait la moitié du bœuf, on la vendait sans problème. Maintenant que le pouvoir d’achat a diminué, on en prend plus que 30 ou 40 kg par jour et on ne peut même pas être sûr de tout vendre», a encore déclaré Jean Faralahy.

Miora Raharisolo

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