La révision du code pénal est en cours suite à l’annonce faite par le président de la République concernant les auteurs de viol sur enfant. Une déclaration saluée positivement par l’opinion face à la fulgurante recrudescence des actes de viol sur des bébés ces derniers temps. Des actes de barbarie au-delà de l’entendement qui seront désormais passibles de castration chimique, d’emprisonnement à perpétuité et de déportation. Des peines assez dissuasives destinées à annihiler ces crimes abominables. Du moins c’est l’objectif à court terme de ce changement du code pénal. Le hic est que la fameuse théorie judiciaire « nul n’est censé ignorer la loi » est justement ignorée par ces criminels dont la plupart ont un niveau d’instruction limité comme la majorité de la population selon l’estimation des organismes internationaux. Ils ne savent pas que le viol est un crime et qu’il y a une loi pour le sévir. Ils agissent avec barbarie comme au Moyen Âge où la connaissance était au même niveau que la pauvreté. Le durcissement des peines risque ainsi de n’avoir que des effets limités par rapport aux objectifs fixés. C’est comme les accidents de moto. Le nombre de morts n’a jamais dissuadé les candidats au cimetière. Ceci dit, l’instruction n’est pas non plus un antidote des crimes à l’image d’innombrables détournements de deniers publics, de trafics en tous genres, d’assassinats….
La déliquescence de la société fait que les condamnations servent rarement d’exemple aux violeurs en herbe. Autant les expéditions punitives de la police ne permettent pas d’éradiquer les braquages et les attaques armées, autant la castration chimique pourrait générer des charlatans capables de ressusciter les organes génitaux anesthésiés. Mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Et la situation est si grave qu’on ne peut pas rester inactif et indifférent. Tant qu’on y est, il faut également revoir les peines concernant d’autres crimes en train de prendre de l’ampleur. Outre le trafic d’ossements humains qui mérite la peine capitale, la décapitation ainsi que l’enlèvement des globes oculaires doivent être punis avec la dernière rigueur. La cruauté des crimes est en train d’atteindre un niveau record sur le continent. Certains pays d’Afrique étaient en avance sur le rapt des albinos mais on a certainement pris la tête du peloton en termes de fréquence et d’imagination dans la mise à mort. On a toute une panoplie de barbarie et de bestialité que les dix commandements n’ont pas pu empêcher et que les enquêtes ne peuvent pas expliciter. Il existe peut-être un code secret qu’il faut découvrir pour percer le mystère de ces crimes inqualifiables.
Sylvain Ranjalahy