ASSEMBLÉE NATIONALE - Élections législatives anticipées en vue

Les élections législatives doivent se tenir avant fin du mandat des députés

L’élection des nouveaux parlementaires de la chambre basse est prévue avant l’expiration des pouvoirs de l’assemblée nationale. Toutefois, la Ceni annonce ne pas vouloir organiser d’élections tant que la période de pluie est en vigueur.

Avant le mois de juin. C’est la prévision de la tenue des prochaines élections législatives de la commission électorale nationale indépendante. Une période qui intervient un temps avant la fin du mandat des parlementaires de la chambre basse mais qui est tout à fait logique selon Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni hier : «Il est plus pratique de procéder aux législatives avant que le mandat des députés ne se termine afin d’éviter les polémiques sur le fait de l’effectivité des parlementaires hors mandat», explique t-il. Néanmoins, aucune date n’est fixée jusqu’à présent mais l’organe de préparation des élections se dispose d’ores et déjà à cette échéance stratégique pour la suite du second mandat du Président Andry Rajoelina. 

Lors de son annonce de la reconduction de Christian Ntsay au poste de premier ministre jeudi soir au palais d’Iavoloha, le président de la république a soutenu l’importance des prochaines  législatives dans l’optique de la constitution d’une nouvelle majorité à l’assemblée nationale et sur le fait qu’à ce moment, «nous aurons une personne prête à même de conduire les réformes et les visions posées.» 

Élection anticipée

Les élections législatives et l’obtention de cette nouvelle majorité conditionnent donc l’avenir du désormais « nouveau » premier ministre et de sa future équipe. Effectivement, la pratique républicaine veut que Christian Ntsay dépose une nouvelle fois sa démission à l’issu de cette élection. 

Selon l’article 3 alinéa premier de la loi organique 2018-010 régissant l’élection des députés à l’assemblée nationale, « en dehors du cas de dissolution de l’assemblée nationale prévue et régie par la constitution, l’élection pour le renouvellement général des membres de l’assemblée nationale a lieu dans les quarante jours qui précèdent l’expiration des pouvoirs de l’assemblée nationale ». Ce qui signifie que le fait que les élections législatives se tiennent avant la fin du mandat des députés est prévu par la loi et qu’il ne s’agit nullement d’élections anticipées. 

C’est aussi ce que soutien Soava Andriamarotafika en déclarant que « la tenue des élections législatives avant la fin du mandat des députés ne signifie pas que ce sont des élections anticipées puisque ce genre de scrutin n’intervient que par les conditions prévues par la loi comme la dissolution de l’assemblée nationale. Cependant, aucune élection n’est prévue avant que la période de pluie ne se termine», poursuivit le rapporteur général de la Ceni hier. La question qui réside est donc de savoir si le scrutin va intervenir avant la première session ordinaire de cette année, qui est prévue le premier mardi de mai selon la constitution ou après. Christian Ntsay et consorts auront donc bel et bien quelques mois avant une éventuelle démission après quoi, les cartes seront redistribuées si on s’en tient aux dires du président de la république jeudi dernier à Iavoloha. 

De son côté, l’opposition commence déjà aussi à préparer le terrain pour les prochaines législatives. Si la plupart des partis de l’opposition restent jusqu’à présent silencieux quant à leur volonté de participer aux élections communales et législatives, certains démontrent dès maintenant qu’ils sont prêts à en découdre après la débâcle des dernières présidentielles. Le parti «Tiako I Madagasikara» de l’ancien président Marc Ravalomanana est un des premiers à afficher ses ambitions à participer aux prochaines échéances électorales. Le «Hery vaovao ho an’i Madagasikara» a aussi montré sa volonté de briguer les prochaines élections. Or, cette intention est assortie de revendications assez similaires aux revendications du collectif des candidats du temps des présidentielles.

Élection communale 

Malgré l’échéance des mandats municipaux arrivant à terme ce mois ci, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) annonce par le biais de son rapporteur général, Soava Andriamarotafika qu’aucune élection ne se fera en période de pluie. Du côté de l’action exécutive, pour ce qui succèdera la date de fin de mandat des maires, celui-ci annonce que c’est aux gouvernants de décider entre, nommer des présidents de délégations spéciales ou bien prolonger de quelques mois le mandat des maires.

Ravo Andriantsalama 

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