ANKAZOBE - Un kidnapping en pleine opération militaire

Le lieutnant-colonel fanevarison lors d'une récente sensibilisation citoyenne dans le district d'Ankazobe

Une dizaine de kidnappeurs équipés d’armes de guerre et de fusils de chasse ont enlevé une habitante d’Ampandrotrarana-Ankazobe. Sept cartouches y ont été trouvées.

Des dahalo replongent la population d’Ankazobe dans son pire cauchemar. Un premier kidnapping pour cette nouvelle année a en effet été constaté à Ampandrotrarana-Mandriambero, dans la commune de Mahavelona, mercredi. Une femme âgée de 30 ans a été enlevée.

Le crime a été perpétré par une dizaine d’hommes munis d’armes de guerre et de simples fusils de chasse, selon les informations glanées.

Vers 21 heures, les assaillants ont débarqué dans le hameau. Dès leur arrivée, ils ont tiré plusieurs coups de feu dans le but de terroriser les gens et de les empêcher de sortir de chez eux. L’absence du réseau téléphonique sur la localité leur a facilité la tâche. Personne ne pouvait appeler qui que ce soit pour venir en aide.

Les scélérats n’auraient commis d’autres actes que de kidnapper la trentenaire, originaire d’Anjanadoria-Ambohidratrimo. Ils ont ensuite pris la fuite vers le Nord, dans la commune d’Ambolotarakely, d’après les indices communiqués par le fokonolona aux gendarmes.

Identifiés

Ces derniers ont été informés des faits une heure après l’attaque. Ils ont découvert sept cartouches sur la scène du crime. Les cinq sont de calibre 7,62 millimètres. Les numéros des lots auxquels elles appartiennent sont identifiés. Les deux autres sont de calibre 12 millimètres.

Une dizaine de gendarmes issus de postes différents ont engagé une poursuite sous la coordination du lieutenant-colonel Fanevarison, premier officier adjoint au commandement du groupement de la gendarmerie nationale d’Analamanga.

Rien que dimanche vers 23 heures, le maire de la commune d’Andranomiely, toujours dans le district d’Ankazobe, a été abattu par des dahalo en treillis et équipés de kalachnikovs et de Mas 36.

L’officier supérieur et ses hommes, envoyés restaurer la sécurité dans la localité depuis décembre, ne ménagent pas leurs efforts pour gérer la situation qui a brusquement basculé cette semaine. Ils ont parcouru plusieurs villages et communes pour sensibiliser et responsabiliser le fokonolona, des actions qui ne plaisent certainement pas aux dahalo et à leurs complices.

Hajatiana Léonard 

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