Les pêcheurs, les paysans sont les principales cibles du projet d'extension de la protection |
Les non-salariés peuvent espérer jouir du droit à la protection sociale, un droit indéniable des Droits de l’Homme. La feuille de route sur l’extension de la protection sociale aux travailleurs non-salariés a été accordée au Conseil du gouvernement qui s’est tenu le 12 décembre, au Palais d’État de Mahazoarivo. « L’objectif, c’est que les non-salariés puissent bénéficier d’une sécurité sociale, comme tout autre travailleur », explique une source auprès du ministère du Travail, de l’emploi, de la fonction publique et des lois sociales, hier.
Ce projet cible les travailleurs indépendants et, principalement, ceux du secteur informel, qui englobent la majorité des travailleurs à Madagascar, à savoir, les paysans, les pêcheurs, les commerçants. La quasi-totalité d’entre eux est dépourvue d’une protection sociale.
Une fois ce mécanisme de protection sociale aux non-salariés opérationnel, ces derniers pourraient bénéficier de prestations familiales, d’une pension de retraite, d’une assurance en cas d’accident de travail, ou encore d’une couverture maladie. C'est une aubaine pour ces travailleurs du secteur informel. Jusqu'ici, ils ne jouissent d'aucune assurance, en cas d'accident de travail, en cas de vieillesse, ou en cas de maladie, entre autres.
Cotiser
Le schéma de ce mécanisme n’est pas encore défini. Ce qui est certain, c’est que les non-salariés vont devoir cotiser, pour jouir de ces assurances, comme c’est le cas des salariés, actuellement. Il y aurait probablement un référentiel de la participation. Ces non-salariés pourraient, par la suite, se regrouper en une ou des association(s). Quant à la caisse, ce n’est pas déterminée, si c’est la Caisse nationale de Prévoyance sociale (Cnaps) qui va s’en charger, en créant une nouvelle branche pour les non-salariés, ou si une nouvelle caisse sera créée. Tout devra encore être déterminé au Conseil national des travailleurs (CNT). En outre, les textes sur les prévoyances sociales doivent être retouchés.
L’accord de cette feuille de route n’est qu’un début. Le processus pour aboutir à la mise en œuvre de ce projet est encore long. « L’essentiel, c’est l’engagement du gouvernement », enchaine la source auprès du ministère de la Fonction publique.
Miangaly Ralitera