Les bajajs en situation irrégulière sont placés en fourière |
Les responsables de la police nationale et du service du transport urbain au niveau de la commune urbaine de Mahajanga n’ont pas attendu longtemps. Suite à la réunion organisée par la région Boeny sur le cas de viol d’une jeune fille à bord d’un Bajaj, il y a dix jours à Mahajanga, cent trente-neuf tricycles ont été placés en fourrière, mercredi dernier. Un véritable coup de maître réalisé en moins de deux jours.
Leurs utilisateurs sont en situation irrégulière. La majorité roule clandestinement sans aucune autorisation et licence d’exploitation. Les autocollants baobabs avec les numéros d’identification sont absents sur l’emplacement obligatoire, à l’extérieur droit de l’habitacle. Les capacités pour conduire et autres documents obligatoires font également défaut.
Il était temps pour effectuer le contrôle inopiné de ces tricycles qui constituent un véritable danger pour les passagers. Des conducteurs sont taxés de voyous et de malfaiteur, de connivence avec les bandits surtout la nuit pour dépouiller les passagers de leur téléphone portable et leurs objets de valeur ainsi que les bijoux. « Aucune exception n’est faite pour ces TMT ou tricycles. Les contrôles sont effectués pour tout le monde, qu’importe leur propriétaire, personne n’est au-dessus de la loi. Nous allons appliquer la loi pour les contrevenants», a déclaré le commissaire central, Fabio Tabaly.
À Mahajanga, deux mille Bajaj clandestins sont recensés et la majorité n’est pas autorisée à circuler mais le fait sous le nez des responsables du transport urbain.
« La majorité des propriétaires de ces TMT en situation irrégulière sont des personnalités de la ville ou des éléments des Forces de l’ordre. Les conducteurs se cachent derrière leur patron quand ils font l’objet de contrôle », a révélé un agent de la police.
Vero Andrianarisoa