TRANSPORT AÉRIEN - Madagascar à la conquête du Moyen-Orient

Valery Ramonjavelo, ministre des Transports et de météorologie

Madagascar ambitionne de se tourner vers d’autres marchés “prometteurs”, selon le ministre des Transports et de la météorologie. Cela, dans l’optique de développer le transport aérien. 

De nouveaux horizons. Bien que les projections laissent entrevoir un seuil de rentabilité d’ici deux ans, les visées des autorités par rapport au développement du transport aérien à Madagascar en disent long. En effet, l’État compte tourner ses yeux un peu plus à l’Est, voulant ainsi s’attaquer aux marchés du Moyen-Orient, ainsi que de l’Asie Mineure. C’est une annonce qui a été effectuée par Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports et de la métrologie, lors de la célébration de la Journée de l’aviation civile internationale, qui s’est tenue hier à l’aéroport international d’Ivato. 

D’après ce membre du gouvernement, malgré le fait que la compagnie nationale Madagascar Airlines ait essuyé des turbulences, les décideurs voient cela comme un tremplin sur lequel rebondir et s’en servir pour ouvrir de nouvelles routes. «Nous allons ouvrir de nouvelles routes qui donnent sur des zones pourvoyeuses d’opportunités pour le développement du transport aérien. Je peux vous dire que le Moyen-Orient est un marché que nous allons viser, et il n’y a pas que cette zone là, il y a aussi l’Asie Mineure, et également l’Inde. Tout cela pour dire que Madagascar est aussi une destination très prisée», indique-t-il dans son discours. 

Bouffée d’oxygène

Des visées ambitieuses, et pourtant, l’heure est actuellement à la restructuration pour Madagascar. Il s’agit aussi pour les autorités de l’Aviation Civile de Madagascar de miser sur l’innovation afin de rendre plus attractif le secteur du transport aérien dans la Grande île, en assurant le côté sécurité et la sûreté aérienne. C’est ce qui a été mis en avant par le colonel Damas Gervais, Directeur général de l’ACM :        «De nombreux défis attendent notre pays, parmi ceux-ci, il s’agit par exemple de suivre le rythme de la croissance du trafic. On a aussi eu une bouffée d’oxygène après avoir réussi à capitaliser des ressources humaines suffisantes pour nous permettre d’atteindre le seuil exigé par l’Organisation de l’aviation civile Internationale». À cela s’ajoute un dispositif important d’infrastructures aéroportuaires, qui pourront permettre à l’État d’atteindre son objectif (inchangé pour le moment) à long terme d’un million de touristes d’ici 2028. 

Toutefois, au vu des difficultés que semble essuyer le secteur, malgré la reprise, cet objectif reste, pour une grande partie de l’opinion, “inintelligible”, celle-ci ne pouvant pas se représenter cela. Néanmoins, les autorités se veulent confiantes et tous les efforts entrepris vont dans ce sens, “développer le transport aérien aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur”, ce qui pourra permettre d’atteindre un seuil de rentabilité pour ce secteur qui balbutie, ne demandant qu’à avoir une bouffée d’air frais. 

Itamara Randriamamonjy 

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