TÉLÉCOMMUNICATIONS - L’État compte miser sur les satellites

Le secteur des télécommunications compte parmi ceux qui génèrent le plus d'emploi à Madagascar, et cela n'est pas prêt de s'arrêter

L’Autorité de régulation des technologies de la communication s’intéresse à l’internet par satellite. Un appel d’offres a été lancé dans ce sens.

Dépasser les limites géographiques et physiques en tentant de connecter de vastes zones sur le territoire national, la vocation de tout État, censé prendre en compte l’avancée exponentielle des nouvelles technologies et du domaine de la télécommunication. En effet, de nouvelles perspectives ont été fixées dans la mise en place d’une connectivité à grande échelle sur toute l’étendue du territoire malgache. Justement, l’Autorité de régulation des technologies de la communication (Artec) vient de lancer un appel d’offres « pour des licences de services internet à large bande par satellite » cette semaine. 

Une décision qui servira logiquement à s’acheminer vers le développement plus poussé de la connectivité sur différentes localités de l’île, que la traditionnelle communication par voie terrestre n’arrive plus à satisfaire aux besoins du pays en termes de connectivité et de développement, mais aussi dans un souci de promotion et d’ouverture du secteur des télécommunications, comme l’indique l’Artec dans son appel d’offres. « Dans le cadre de la politique d’ouverture du secteur des télécommunications décidée par le gouvernement de la République de Madagascar, l’Artec lance un appel d’offres en vue de l’attribution des licences de services internet à large bande par satellite », souligne le document. Une ouverture qui permettrait en effet au pays de profiter des avancées en termes de numérique. 

Par cet appel d’offres, le fait que l’État ait brisé, cette année, tout un monopole se concrétise. 

Libéralisation 

En effet, le mois d’avril dernier, c’est en Conseil des ministres qu’a été adopté le décret qui libéralise le secteur des télécommunications et celui des NTIC. Une avancée majeure après des années, qui est censée avoir un effet sur les tarifs ainsi que les coûts des services de ce secteur d’activité. En guise d’accompagnement, des mesures ont également été prises pour encourager les investissements. En effet, le ministère du Développement numérique, de la transformation digitale, des postes et des télécommunications (MNDPT) a proposé à travers ce décret l’instauration de deux nouvelles catégories de licences dont la licence globale et celle satellite. 

Depuis plusieurs années, différents pays se sont déjà lancés dans l’aventure, sachant que les satellites peuvent fournir des communications à large bande dans des zones plus vastes, pouvant aller de l’échelle d’une région à celle d’un continent tout entier. Oui, cela est possible et des fournisseurs de services privés en font d’ailleurs leur business. Sur le papier, certains coûts marginaux peuvent s’appliquer quant à l’utilisation des services de télécommunication via satellite, par rapport aux traditionnelles paraboles et pylônes. Néanmoins, ceux-ci seraient minimes si l’on se fie à une présentation de l’Union internationale des télécommunications (UIT). 

Itamara Randriamamonjy

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