De longue files on été observées à Mahamasina et ses alentours |
“Mission accomplie”. Ce sont les mots d’un jeune officier de la gendarmerie nationale, à l’issue de la journée d’investiture de Andry Rajoelina, président de la République. Des mots pour féliciter ses hommes, mais aussi pour se féliciter. Des mots prononcés sur un ton de soulagement, également.
La cérémonie d’investiture proprement dite et les festivités qui s’ensuivirent se sont, en effet, déroulées sans accrocs. Les autorités et les Forces de défense et de sécurité (FDS), ont visiblement tiré les leçons des douloureuses tragédies survenues à Mahamasina dans le passé. Le plus récent étant la bousculade meurtrière à l’une des entrées du stade Barea, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des Iles de l’océan Indien, en août.
Dans l’ensemble, il n’y a eu rien à signaler, du moins, rien de majeur, à l’issue de la journée de samedi. Outre le nombre important d’éléments déployés, l’organisation mise en place samedi, a permis aux forces de l’ordre de canaliser les milliers de personnes qui ont formé une queue tentaculaire à chacun des axes qui mènent jusqu’aux grilles d’entrée du stade Barea. Des barrières métalliques ou des piquets formés par les FDS ont été prédisposés afin d’éviter tout attroupement devant les portails et les grilles du stade.
Éducation
Fait inhabituel, bien qu’il y ait eu la cérémonie, la circulation a été fluide dans les rues de Mahamasina, Anosy lorsque le barrage des axes allant vers le stade a été levé peu après 8 heures. Les forces de l’ordre ont strictement imposé aux piétons de marcher sur les trottoirs et de ne traverser qu’au niveau des passages piétons. La règle a été maintenue, et même renforcée à la fin de la cérémonie. Bien que ces scènes témoignent de la nécessité d’une vaste campagne d’éducation citoyenne, elles se sont avérées nécessaires afin d’éviter bousculades et débordements.
Les FDS sont allées jusqu’à jouer le rôle des cadenceurs au niveau des arrêts de bus. À surveiller que chacun respecte la file d’attente et que les “Taxis Be”, respectent les cahiers des charges pour les primus et terminus de leur ligne respective. Des patrouilles motorisées ont aussi sillonné les rues pour sécuriser les personnes qui ont choisi de rentrer à pied.
Garry Fabrice Ranaivoson