L'endroit où s'est passé le braquage à Namontana |
Frappée par une balle tirée par son voleur, une femme indienne a été admise dans un état comateux au service des urgences de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona.
Le nième vol à main armée dans la rue de Namontana. Hier encore, peu avant 9 heures du matin, un homme et une femme, des ressortissants indiens, ont été pris pour cibles par une escouade de quatre criminels.
Les deux personnes à moto roulaient sur leur voie de circulation à allure normale quand tout a soudainement basculé dans l’horreur. Des brigands ont surgi du bord de la chaussée, au nombre de quatre, d’après ce que des riverains ont pu remarquer. Un d’eux, équipé d’un pistolet automatique de calibre 9 millimètres, a ouvert le feu.
Le projectile tiré a touché la tête de la femme, passagère du deux-roues. Elle s’est violemment affalée à terre avec l’homme au guidon, ainsi que leur scooter. Les bandits en ont profité pour prendre son sac. Ils ont pris leurs jambes à leur cou et ont disparu en un éclair. Personne, parmi les badauds pétrifiés et ébahis, n’a osé les suivre.
L’acte a été commis au nez de plusieurs témoins impuissants et menacés, selon divers récits glanés sur place.
Fournitures scolaires
« La blessée n’a pas immédiatement perdu connaissance. Elle a encore parlé et s’est appuyée sur l’asphalte avec ses mains. Des gens l’ont déplacée avant qu’elle se fasse transporter à l’hôpital. L’homme avec elle se trouvait en état de choc », décrit une commerçante qui avoue ne pas avoir réussi à reconnaître les bandits.
« D’après nos dernières informations, la victime est toujours inconsciente à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona », indique la police nationale. « Pour le moment, la recherche se poursuit. La bande n’est pas identifiée. Elle aurait peut-être cru que ces ressortissants indiens sont des riches et disposent d’un gros paquet. Or, il y avait seulement des fournitures scolaires dans le sac qu’elle a volé », ajoute-t-elle.
Une explosion d’actes de banditisme a été constatée ces derniers jours presque dans toute la Grande île. La criminalité atteint un niveau alarmant, aussi bien en milieu rural qu’en ville. Il ne se passe pas un seul jour sans que nous n’apprenions des braquages, des viols, des incendies criminels, des meurtres et des trafics de toutes sortes.
Hajatiana Léonard