JIUJITSU - ZO AINA RANDRIAMANGA - Un grand champion aux multiples facettes

Zo Aina Randriamanga a brillé durant ses vingt ans de pratique du jiujitsu

Le jiujitsuka Zo Aina Randriamanga a fait beaucoup de sacrifices pour devenir un grand champion multidisciplinaire. Il n’a point négligé non plus ses études. 

Parmi les plus titrés tout sport de combat confondu. En vingt-trois ans de pratique, Zo Aina Tsilavina Randriamanga, âgé de 36 ans, combattant et directeur technique national de la Fédération malgache de jiujitsu, compte une trentaine de médailles d’or et une dizaine de trophées en compétitions nationales et internationales. Il a réalisé le meilleur parcours dans l’histoire du jiujitsu malgache. Le géant de 1,90m pour 85kg a raté de peu le bronze aux championnats du monde pro à Abu Dhabi en début novembre. Il a par la suite remporté une médaille d’or et une d’argent à l’Open d’Afrique à Maurice le 18 novembre. Actuellement titulaire de la ceinture noire, il a commencé à pratiquer le jiujitsu traditionnel en 2000 avec l’un des pionniers de la discipline, Jean Dominique Rakotoson. 

Zo Aina a par la suite appris le jiujitsu brésilien vers 2005 avec Faly «Gordinho» Rabarilala. Sa première compétition date de la même année et il a toujours ravi le trophée. Il a excellé en compétitions internationales, entre autres, au championnat d’Afrique en Afrique du sud (2009), six participations et autant de succès aux Open de l’océan Indien (2010, 11, 12, 13, 14, 15). «J’ai été des fois élu meilleur technicien et membre de la meilleure équipe. J’ai aussi réalisé un doublé en raflant le trophée de ma catégorie et celui open», se réjouit-il. Il a signé un doublé en or à l’Open Africa en 2022, puis une médaille d’or et une d’argent cette année. 

Bonne hygiène de vie

Passionné de sports de combat, Zo Aina a pratiqué d’autres disciplines depuis l’âge de 7 ans dont le karaté, le muay thaï, le kick boxing et le pancrace. Il a décroché trois fois l’or en 2016 au tournoi international de pancrace à la Réunion, un autre à Madagascar et le troisième une compétition newaza en Pologne. «En combat main event, j’ai battu le champion du monde français Barre Guinoel à la Réunion», relate-t-il. Dans son jeune âge, Zo Aina a aussi remporté des victoires en compétitions de natation inter établissements scolaires. Pour préparer une compétition de haut niveau, «je m’entraine six jours sur sept. Outre le jogging en début de journée, je m’entraine en salle deux ou trois fois par jour avec un volume de six heures et même plus (…) Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne suis pas nocturne, je m’alimente sainement,…», livre le grand champion. Bachelier en 2005, Zo Aina a suivi des études supérieures en commerce international. Il est titulaire du Master et employé dans une banque pendant cinq ans. Il a déjà été gérant d’entreprise. En 2017, il a fait des études de pilote et est actuellement pilote privé. «J’ai aussi appris l’anglais, et c’est pour cette raison qu’on me désigne toujours capitaine de l’équipe outre mes palmarès». Zo Aina a choisi le jiujitsu pour une simple raison, «C’est très efficace pour un combat corps à corps. Tout combat se termine au sol. Royce Gracie l’a prouvé en 1992 en UFC (Ultimate fighting contact)». Devenir professionnel est faisable, la preuve : trois ou quatre de la délégation malgache ont atteint les quarts de finale aux mondiaux d’Abu Dhabi. «Les vainqueurs ont reçu chacun au moins 6000 dollars. Ce qui est frustrant c’est qu’on ne nous soutienne pas assez compte tenu de nos résultats alors que nous avons porté haut les couleurs nationales», a-t-il conclu. 

Serge Rasanda 

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