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| Christine Razanamahasoa, aperçue à la cérémonie d'investiture, samedi dernier |
Malgré une relation difficile avec le parti TGV, Christine Razanamahasoa a été présente lors de l'investiture de Andry Rajoelina au stade Barea Mahamasina samedi dernier.
Pas moins de six chefs d'État et quinze ambassadeurs ont été présents lors de la cérémonie d'investiture du président Andry Rajoelina. Les personnalités politiques malgaches n'étaient pas en reste, vu que la plupart des chefs d'institution ont été présents, dont Christine Razanamahasoa, présidente de l'Assemblée nationale. Elle était même accompagnée par son mari pour l'occasion. Pourtant, les dernières semaines ont montré des discordes entre la numéro Un de la Chambre basse et son groupe parlementaire, l'IRD, ainsi que son parti, le TGV. Surtout avec la médiation qu'elle a initiée avec les quatre chefs de file du Conseil œcuménique des églises chrétiennes et d'autres personnalités influentes du pays. Plateforme qui soutient que seul le dialogue peut sortir le pays de cette période de crise de confiance.
Vendredi lors de la clôture de la deuxième session ordinaire du parlement à l'Assemblée nationale Tsimbazaza, Christine Razanamahasoa a réitéré l'intention de la plateforme de continuer la mission de médiation. Mais elle ajoute que cette mission va s'adapter au climat politique qui va s'installer avec la réélection du Président sortant. Cependant, lors de son discours, elle a félicité la victoire de Andry Rajoelina à la course à la présidentielle. Il est difficile de faire la lecture de la véritable raison de sa présence samedi au stade Barea.
Les remarqués
Certains vont penser à une réconciliation avec les oranges, et certains que ce n'est qu'une stratégie parmi tant d'autres, vu la continuation de la mission de la plateforme PAN/FFKM. Plusieurs de ces personnalités ont aussi été présentes au stade Barea, samedi dernier, dont les leaders des églises luthérienne, catholique et anglicane. Le pasteur Irako Ammy Andriamahazosoa, président du FJKM et président du FFKM pour cette année, quant à lui, n’y était pas. Cependant, d'autres ont surpris par leur présence comme Herimanana Razafimahefa, ancien président du Sénat, destitué puis expulsé du parti TGV pour avoir manqué aux consignes du parti. "Je n'ai point de problème avec Andry Rajoelina. Notre relation reste intacte", a-t-il soutenu. Il a déclaré que le fait d'être expulsé du TGV n'altère en rien sa relation avec le Président réélu et qu'il est présent à la cérémonie en qualité de sénateur élu par les grands électeurs. Il compte aussi rester à sa place jusqu'au bout de son mandat, vu les grandes responsabilités qui lui incombent en tant que sénateur. De son côté, Kolo Roger, ancien Premier ministre était aussi vu sur les lieux. Il fait partie du groupe national de médiation avec l'ancien président de la Ceni, Hery Rakotomanana. Il s’est réjoui du fait que le nouveau Président ait annoncé la priorisation de l'industrie qui, pour lui, permettra le développement du secteur agricole. La présence de Jean Max Rakotomamonjy, qui est membre de la plateforme de médiation PAN/FFKM, a aussi été remarquée pendant la cérémonie.
De leurs côtés, seuls deux des douze autres candidats à la dernière élection présidentielle ont été présents à la cérémonie dont Sendrison Daniela Raderanirina, candidat numéro onze, qui, depuis le début, n'a pas pris position avec le collectif en faisant cavalier seul lors de la campagne électorale et lors de l'élection. Le candidat Lalaina Ratsirahonana a été également aperçu sur les lieux. Il est membre du collectif sans pour autant participer activement aux actions des onze. Il a toujours été discret sur sa participation à la lutte avec le collectif. Dans un communiqué publié samedi, le parti "Ny fihavanantsika", présidé par cet ancien candidat à la présidentielle, indique qu'il est toujours important de dialoguer afin de préserver l'apaisement. Comme attendu, les dix autres candidats n'ont pas répondu à l'invitation, vu qu'ils n'ont jamais pris acte de la victoire de Andry Rajoelina.
Ravo Andriantsalama