EMPLOI - Vers une feuille de route pour développer le potentiel des jeunes

L'atelier de validation du cadre programmatique pays pour l'emploi et l'entrepreneuriat des jeunnes s"est tenu à Antsirabe

Une feuille de route destinée à libérer le potentiel entrepreneurial de la jeunesse malgache d’ici 2030-2040 est actuellement en cours de finalisation. Il s’agit d’une autre étape vers la concrétisation des engagements pris lors du forum de la jeunesse en mai 2022. Porté par l’Observatoire de la Jeunesse, le cadre programmatique est soutenu par le Système des Nations unies, en collaboration avec le ministère de tutelle, et bénéficie du partenariat du secteur privé, notamment le Fivmpama, le Groupement des entreprises de Madagascar, et l’Association malgache des Directeurs des ressources humaines. L’approche du cadre programmatique 

s’appuie sur trois piliers majeurs : la réduction du chômage des jeunes, la stimulation de l’entrepreneuriat et la promotion de l’emploi décent. Selon un document conjoint des parties prenantes, « ce cadre marque le début d’un voyage transformateur pour la jeunesse malgache ».

En effet, 75,4 % des jeunes occupent des postes sous-qualifiés, rémunérés à moins de 40 000 ariary par mois, et 62,5 % travaillent dans des positions pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés. Le secteur agricole, qui emploie 73,5 % de jeunes travailleurs, se présente comme l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois, bien que souvent dans des conditions précaires et sans la qualification requise pour une productivité durable. Par ailleurs, le marché du travail malgache est fortement caractérisé par l’informalité, avec 97,2 % des emplois relevant de ce secteur. Cette réalité contribue à une précarité économique accrue, puisque 80 % des revenus proviennent du secteur informel.

Le contexte éducatif ajoute une couche supplémentaire aux défis de l’emploi. Près de la moitié de la population a un niveau d’études primaire, et 21,5 % de la population active sont sans instruction. Des recommandations émergent, mettant en lumière l’importance d’investir dans l’éducation, actuellement limitée à seulement 2,7 % du PIB. 

Dans cette feuille de route seront attendus la réactualisation de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, le déploiement à l’échelle nationale du système de Valorisation des acquis de l’expérience (VAE), l’intégration précoce de l’esprit entrepreneurial dans les programmes éducatifs, ainsi que la création d’incubateurs et d’espaces dédiés à l’innovation au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Maminirainy

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne